Communiqué de presse
Cléo Biasini, Michel Castaignet, Sarah Garzoni, Don Porcella, Sophie White
Human Nature #2
«Ces excès de force vive sont en effet les plus dangereux facteurs de ruine. Aussi la décongestion fut-elle en tous temps l’objet d’une recherche fiévreuse. Les sociétés anciennes la trouvèrent dans les fêtes; certaines édifièrent d’admirables monuments, qui n’avaient pas d’utilité.» (La Part maudite, Georges Bataille, 1949)
Tout a été fait pour éviter la destruction. Où est la promesse nouvelle du «feel good» (Aldous Huxley) ? Comme l’indique l’intérêt croissant pour le phénomène d’«Extreme Makeover» – une émission de télé américaine sur la chirurgie esthétique –, l’apparence physique semble devenir le véhicule parfait pour remplir cette promesse.
Soudainement et paradoxalement, l’homme se rend compte de son animalité. Cette prise de conscience prend plusieurs formes: hybridation, mutation, mimésis, travestissement… Réduit à sa nudité naturelle, l’homme ressemble à un animal de laboratoire. En réalité, derrière une apparence de liberté, où que nous allions, nous sommes surveillés. La surveillance est omniprésente. La rapidité du changement de notre cadre de vie est aussi oppressante. Comment peut on, dans cet environnement, être fidèle à soi-même et assumer sa propre identité ?
La vie de l’homme abandonné et perdu dans l’espace se passe à attendre la puissance formidable de la Nature, l’instant de l’illumination qui intercède avec le pouvoir mystérieux de la Nature et où il en découvre les possibilités.
A la galerie sont rassemblés des peintures (Biasini, Castaignet), des dessins (Porcella), une animation vidéo (Biasini) et d’étranges et fantastiques sculptures (Garzoni, White) qui aideront le spectateur à franchir les portes de l’imaginaire et des fables de la société post-moderne.