Autodidacte, Hubert Duprat crée depuis bientôt quarante ans. Le Musée d’art moderne de Paris lui offre sa première rétrospective en France: une synthèse de plusieurs décennies de travail, pour en explorer la richesse et la complexité.
Hubert Duprat : les joyaux des larves orfèvres
Hubert Duprat a connu la notoriété dès les années 1980 grâce à son travail sur les larves de Trichoptères. Ces insectes ont la particularité de se construire un cocon à l’aide de différents éléments trouvés dans leur milieu aquatique : des feuilles, des brindilles, des grains de sable, des coquilles d’escargots, etc. Hubert Duprat imagine alors de leur fournir des matériaux plus reluisants, tels que des paillettes, des pépites d’or, des perles ou des pierres précieuses. Les larves bâtisseuses se font ainsi orfèvres. L’œuvre se décline en une série de photographies, de films et de livres, constitués au cours de trente ans de recherche, auxquels l’exposition donne une large place.
Hubert Duprat : l’artiste artisan
Hubert Duprat reprend des savoir-faire artisanaux, comme la marqueterie, l’orfèvrerie, la tapisserie d’ameublement et la filature. Il s’empare pour cela de matériaux végétaux, minéraux ou animaux uniques, ou bien de matériaux industriels comme du béton ou du polystyrène. La plupart de ses créations engagent non seulement son propre effort mais aussi celui d’équipes d’artisans. Son travail sur les larves de Trichoptères, comme les autres, interrogent le statut de l’artiste et son rapport avec l’artisan.