ART | INSTALLATION

Huang Yong Ping

10 Mai - 18 Juin 2016
Vernissage le 10 Mai 2016

En parfait complément de la visite de «Monumenta 2016» au Grand Palais où Huang Yong Ping a installé Empires, il présente à la galerie Kamel Mennour une installation en forme de symbole des enjeux mondiaux actuels. Cette exposition en deux parties dévoile le processus de réalisation de cette œuvre titanesque et permet d’en mesurer toute la portée réflexive.

Huang Yong Ping
Huang Yong Ping

Parallèlement à «Monumenta 2016» qui a cette année donné carte blanche à Huang Yong Ping, l’un des pères fondateurs de l’art contemporain chinois, pour investir la nef du Grand Palais, Kamel Mennour présente dans les deux espaces de sa galerie parisienne des éléments préparatoires de cette gigantesque création ainsi que des Å“uvres connexes de celle-ci.

L’installation Empires qui est actuellement visible au Grand Palais, a été conçue comme une métaphore du monde économique actuel. De taille monumentale, suivant l’échelle d’un paysage, elle est constituée d’un portique de levage haut de vingt-neuf mètres, de 305 conteneurs métalliques répartis en huit îlots symbolisant les huit parties du monde, sur lesquels se faufile un long squelette de serpent attiré par une réplique géante du bicorne de Napoléon : forme d’arc de triomphe entre deux piles de conteneurs et symbole du pouvoir pour lequel se battent ces «empires», dans une guerre commerciale, politique et économique redoutable.

Par sa taille, cette œuvre, comme toutes les grandes installations de Huang Yong Ping, ont été imaginées et crées en tenant compte de leur lieu d’exposition prévu: l’agencement comme les dimensions d’Empires sont étroitement dépendantes de la configuration particulière du Grand Palais et sa réalisation a nécessité le passage par plusieurs maquettes à différentes échelles.

Dans le nouvel espace de la galerie Kamel Mennour, avenue Matignon, ce sont les premières ébauches du projet qui sont exposées: sa première maquette au 1/100e réalisée en 2014 de façon rudimentaire, de simples cubes de bois représentant les containers et un fil de fer le serpent. S’y ajoutent deux aquarelles datant de 2015 qui offrent des vues d’une allée centrale que domine un bicorne géant.

Dans la partie principale de la galerie Kamel Mennour, rue Saint-André des Arts sont rassemblées la maquette au 1/50e et des œuvres récentes qui ont été exécutées au cours de la période de réalisation d’Empires. Au contraire de la première maquette, celle-ci est une véritable miniature de l’installation finale: sur un panneau de stratifié dans lequel est gravé le plan du Grand Palais reposent les différents éléments de ce port de commerce métaphorique, faits de cuivre doré, de laiton, de métal et de bois de chêne. Le couvre-chef de Napoléon a été reproduit grâce à un scan en 3D de l’original de 1807.

Deux sculptures en aluminium utilisent des éléments du squelette reptilien: deux morceaux d’une vertèbre s’assemblent pour former l’étrange créature de Sans titre et une partie de la mâchoire enchâssée dans une table symbolise la transformation (physique par la chaîne alimentaire ou intellectuelle par la transmission du pouvoir ou des connaissances). Autant d’éléments satellites de l’installation finale qui permettent d’en découvrir toute la profondeur conceptuelle.

Vernissage
Mardi 10 mai 2016.

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