«Je souhaite parler dans HS, comme dans toutes mes pièces, d’amour. Plus particulièrement, il s’agit d’un amour absolu, infini entre une mère et son enfant. Mettre en scène un enfant semble aller de soit, tellement il nous sidère par le regard et le ton juste posés sur les choses de la vie. Il y a Ernesto, avec qui je me suis amusée. On a chahuté, on a construit des cabanes, on a lu, on a réfléchi ensemble sur la vie, demain, après,etc. Ce n’est pas plus que cela, mais c’est énorme. Du transfert de l’adulte sur l’enfant. Je m’appuie pour cela sur la trame du texte que j’ai écrit et illustré par Frédéric Teschner. En résumé, il est question d’un monde d’enfant. Une catastrophe inconnue a anéanti tous les adultes. Le sort de l’humanité est entre les mains de ces enfants.» Katalin Patkaï
Fille du sculpteur hongrois Ervin Patkaï, Katalin Patkaï cherche avant tout à fuir une filiation trop évidente en s’inscrivant à la Sorbonne. Après une licence de lettres modernes, elle rentre à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris.
En 2000, avec son diplôme de scénographe, Katalin Patkaï s’engage dans la danse contemporaine qu’elle vient de découvrir: d’abord comme scénographe auprès des chorégraphes Arco Renz, Marion Ballester et Marie-Jo Faggianelli, puis avec ses propres pièces: Spatialisation sonore pour un danseur (2002), qui soude sa collaboration avec Ugo Dehaes.
Viennent ensuite X’XY (2004), Appropriate clothing must be worn (2006), Rock Identity (2007), Sisters (2008). En 2008, Daniel Larrieu lui remet le prix SACD du Nouveau talent chorégraphique. Puis, de sa rencontre avec l’artiste pluridisciplinaire Yves-Noël Genod, naît C’est pas pour les cochons (2009), fable improbable qui réconcilie Nature et Artifice, Rousseau et Baudelaire.
En 2013, suite à la naissance de ses deux fils, elle entreprend Milf, ou comment rester femme en étant mère. Katalin Patkaï est interprète pour les chorégraphes Marie-Jo Faggianelli, Isabelle Esposito, Erika Zueneli, Eric Arnal Burtschy. En 2014, elle crée Jeudi, duo féminin, pour les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis. En 2015, suit Remous, pièce pour les tout petits.