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How much can you carry?

Floriane de Lassée s’intéresse à l’individu et au poids de sa vie qu’il porte tel Atlas soutenant la terre sur ses épaules. Ses portraits de porteurs des quatre coins du monde nous interpellent sur le poids des traditions, sur les lourdeurs de la vie et nous réjouissent par leur vision décalée, jamais dégradante et souvent pleine d’humour.

Information

Présentation
Floriane de Lassée, Sibylle d’Orgeval
How much can you carry?

La série How much you can carry? est née de la fascination de Floriane de Lassée pour les files de marcheurs portant des charges aussi variées que volumineuses le long des routes africaines. Cette série s’est peu à peu étendue aux quatre continents, avec une dizaine de pays représentés aujourd’hui (Rwanda, Éthiopie, Népal, Japon, Indonésie, Bolivie, Brésil) dans une soixantaine de photographies.

À travers des photographies au cadrage frontal, d’une économie de moyen extrême l’artiste dresse le portrait de ces porteurs des 4 coins du monde. À chacun elle propose de se mettre en scène avec ce qu’il a de plus cher, et dans les communautés modestes, il s’agit surtout de produits de première nécessité (sacs de grains pour l’agriculteur qui doit échanger sa récolte à la ville la plus proche, ballots de paille, bouteilles vides qui seront revendues) ou d’objets nécessaires à leur vie quotidienne.

Loin de tout misérabilisme, c’est avec curiosité, amusement et souvent orgueil que les modèles ont pris la pose, heureux de se mettre en scène, fière de mettre en avant ce qui peut dans bien des cas s’apparenter à leur unique moyen de survie. Dans un deuxième temps, Floriane De Lassée a souhaité parler d’autres poids moins explicites comme le poids des traditions, le poids social ou encore le poids familial.

«Ces objets sont-ils sur leur tête ou en sortent-ils, comme leur inconscient, comme si soudain “le dehors” illustrait “le dedans”? Sur la tête de Putrie en Indonésie, cette montagne de cornes, symbole de pouvoir et de richesse, est-elle réelle? Ou est-elle sortie d’un cerveau déjà lucide sur ses responsabilités futures? Cornes accumulées depuis des générations par ses aïeux, cette petite fille porte sur ses épaules le poids de la tradition, dans une société fragile où les coutumes locales sont menacées de disparition.

D’autres fardeaux semblent tombés du ciel, comme la modernité s’abat sur un village sous la forme d’une bouteille de Coca… Par quel hasard une caisse de boisson gazeuse se retrouve-t-elle perdue au fin fond de la vallée de L’Omo en Ethiopie? Pour Gale, c’est la boîte en carton d’un four à micro-onde qui atterrit sur sa tête, alors que le village est dépourvu de courant électrique. Elle aura une seconde vie, elle deviendra peut-être table basse ou cantine pour ranger la vaisselle»
Sybille d’Orgeval

Sommaire
— Le poids de la vie, par Sibylle d’Orgeval
— Version anglaise
OEUVRES
— Ethiopie, janvier 2012
— Rwanda, février 2012
— Népal, février 2013
— Inde, mars 2013
— Japon, avril 2013
— Indonésie, mai 2013
— Bolivie, août 2013
— Brésil, septembre 2013

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