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Hôtel Reliance

03 Avr - 02 Mai 2004

Des artistes s’approprient Mains d’œuvres, ancien centre social et sportif. Interventions plastiques fixes ou animées révélant la vision des lieux par un créateur. Interprétation de l’espace plutôt que soumission au vide d’une pièce blanche. L’œuvre se frotte ici à la vie et interagit avec l’environnement.

Communiqué de presse
Tsuneko Taniuchi, Marie Reinert, George Henri-Guedj, Domino Cascade, Vincent Ganivet, Paolo Code, Heidi Wood, Thomas Lannes, Anthony Lanzenberg, Bertrand Segers, Cyril Dietrich, Stéphanie Bouvier, Yannick Boulot, Bad Beuys Entertainment.
Hôtel Reliance

L’exposition Hôtel Reliance convoque onze artistes à se saisir d’un lieu. Ce projet est issu de la rencontre de leurs pratiques et de la nature de l’endroit: Mains d’Œuvres, lieu de création et de diffusion artistique installé dans un ancien centre social et sportif fondé par les usines Valeo (du latin: «je vais bien»). Proposant autrefois activités sportives et loisirs à ses salariés actifs ou retraités, le bâtiment porte les traces de son passé. On lit la pluralité des fonctions qui y ont été attachées et c’est cet ensemble d’espaces et de fonctions, qui fera l’objet d’appropriations.
Des interventions plastiques, spatiales fixes et animées, des performances s’enracineront dans les différents lieux, afin de composer de façon dynamique avec des espaces préexistants aux entreprises artistiques. Chaque proposition est dotée d’un régime propre : du temporaire, du permanent, de l’in situ, du transportable, du fait pour, du déjà fait, du fait avec… L’espace devient matière à actions. «Le lieu fait lien», pour citer le sociologue Michel Maffesoli à qui nous emprunterons le néologisme «reliance», pour désigner à la fois le lien et la qualité de confiance de celui-ci.
Le geste artistique vient se couler dans les interstices, entre le lieu et ceux qui l’habitent, ou s’affronter à ses usages. L’espace n’est plus littéral; il est sujet à des interprétations, des économies, des tensions et se révèle dans sa polysémie. L’intention artistique se projette dans d’autres réalités que celle, neutralisée, de l’espace d’exposition. Partir de l’existant architectural et de ses usages pour renvoyer l’œuvre, le geste, la forme à une situation circonstancielle. L’œuvre verse alors du côté du réel et entretient un rapport étroit et concurrentiel avec celui-ci. Elle prend la forme d’un ajout, d’une soustraction, d’un échange, d’un déplacement ou se dissout dans le temps d’une expérience. Ces différentes hypothèses visent le repositionnement de l’œuvre dans son frottement à la vie.

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