Communiqué de presse
Erwin Olaf
Hotel
Inspirée de ses propres voyages, on découvre dans «Hotel» des modèles dénudées installés dans des poses élégantes ou provocantes dans des chambres d’hôtels de Moscou, Paris ou Milan. Les décors hors du temps, dans un camaïeu de bruns, et de tons pastels marqués par les années 60, nous rappellent les mises en scènes de Hope ou Grief.
Comme dans Grief, Erwin Olaf insiste sur le détail — des chaussures négligemment ôtées, un verre de jus de fruit qui semble être la seule note de couleur d’une pièce ou la touche d’un répondeur allumé signalant un message. Les modèles d’«Hotel» semblent désoeuvrés.
Souvent leurs regards se plongent vers le sol et quand ils fixent l’objectif, on découvre alors un regard plein de mélancolie telle Irma dans un hôtel de Milan comme envahie pas une nostalgie intérieure qui n’est pas sans rappeler le regard d’Irène dans Grief. Comme si la solitude et le vide qu’il photographiait dans ses précédentes séries ne s’étaient pas encore tout à fait estompés.
La galerie Magda Danysz présentera également quelques oeuvres des séries Dusk et Dawn encore inédites en France. Des oeuvres qui, du Crépuscule à l’Aube, nous font découvrir des intérieurs intimistes du début de XXe siècle dans lesquels un drame semble poindre.
Un univers entièrement noir autour d’une famille d’Afro-américains dans Dusk qui s’opposent à l’espace incontestablement blanc de Dawn. Erwin Olaf est un photographe d’exception, il fait partie des plus grandes collections comme celledu Groninger Museum ou celle des Margulies aux Etats-Unis.
Il nous démontre à travers ces trois séries sa sensibilité, son souci du détail, et la justesse avec laquelle il dresse le portrait de la société contemporaine autour d’images sophistiquées.