Herman Diephuis présente l’Objet principal du voyage, une pièce pour quatre danseurs présentée à La Ferme du Buisson.
Objet principal du voyage
Invité à Ouagadougou pour enseigner, Herman Diephuis y rencontre une autre réalité, une autre manière d’envisager la vie, l’art, une autre manière de danser qui le touche profondément: «Leur danse se fait dans la nécessité, l’urgence, comme si elle était à vif, traversée par une énergie qui parle à la fois de jeunesse et de gravité, de force et de fragilité», écrit-il.
Cette rencontre, terme souvent galvaudé, est cette fois-ci l’enjeu majeur, l’Objet principal du voyage, finit-il d’ailleurs par titrer sa création.
Sans discourir sur l’autre comme acteur et raison, sans aucun souci d’exotisme revendiqué ou subi, Herman Diephuis, plus pratiquement, base ce travail sur la recherche d’une motivation à la danse, territoire d‘écoute, d’attention, d’imagination et d’affirmation de soi. De solides préceptes qui marquent la conception même de la danse contemporaine, car tout recommence, tout se relance sans cesse, tout débute encore.
Assurément, Objet principal du voyage est une nouvelle étape du cheminement artistique déjà riche d’Herman Diephuis.
Herman Diephuis
Né en 1962 à Amsterdam, Herman Diephuis a travaillé comme interprète pendant plusieurs années avec de nombreux chorégraphes: Régine Chopinot, Mathilde Monnier, Philippe Decouflé, François Verret, Jérôme Bel, Xavier Le Roy et Alain Buffard.
En 2002, il chorégraphie La C et la F de la F dans le cadre du projet Les Fables à la fontaine. Il crée sa compagnie en 2004 afin de mettre en œuvre ses propres créations: D’après J.-C. (duo-2004), Dalila et Samson, par exemple (duo-2005), Julie, entre autres (sextuor-2007), Paul est mort? (trio-2008) et Ciao bella (quintette-2009).
En parallèle, il développe des projets avec des amateurs et des propositions spécifiques pour des musées. S’inspirant de la culture populaire, mélangeant les supports visuels et musicaux, il s’intéresse particulièrement à la façon dont «l’histoire de chacun se lit dans le corps et de fait s’inscrit dans la mémoire collective».