Myriam Gourfink
Hors Saison. Bestiole
Le travail chorégraphique de Myriam Gourfink instaure une écoute, une attention particulière. Les corps en mouvement sont déposés sur le plateau, habités, ralentis, souvent comme préoccupés d’une motivation interne profonde et essentielle.
Bestiole, sa nouvelle création, ne déroge pas à cette règle de création. L’élément supplémentaire et particulier tient dans la présence même de la chorégraphe comme chef de danse, insérée dans un dispositif de sept danseuses, d’écrans vidéo et d’une musique en liaison avec la lumière. Ainsi, sur le vif, Myriam Gourfink peut interagir sur le déroulement de la chorégraphie, intégrant en temps réel des séquences de danse, diffusées sur les écrans, préalablement mises au point. Les interprètes soumises à cette règle du jeu, la chorégraphe composant en direct transforment le spectacle en un événement à la fois tout à fait écrit mais pourtant aléatoire, en une
proposition aventureuse hybride.
Chorégraphie: Myriam Gourfink
Création musicale: Kasper T.Toeplitz
Création lumière: Séverine Rième
Danse: Clémence Coconnier, Cécile Debyser, Carole Garriga, Déborah Lary, Françoise Rognerud, Julie Salgues, Véronique Weil
Développement de l’interface pour l’écriture d’une partition chorégraphique en temps réel: Olivier Guillerminet (REMU)
Développement informatique musical: Patrick Delges (Centre Henri Pousseur)
Régie technique, mise en réseau: Zakariyya Cammoun
Production: Lol danse
Coproduction: Les Spectacles Vivants – Centre Pompidou
Avec le soutien de: Le Manège Mons Maubeuge – Cecn / le Feder dans le cadre du programme Interreg IV France-Wallonie- Vlaanderen
Avec le soutien du Centre national de la danse – résidence de recherche L’association Lol danse est soutenue par la Drac ÃŽle-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, au titre de l’aide à la compagnie.
Avec l’aide à la diffusion d’Arcadi
Repères biographiques
Les techniques respiratoires du yoga fondent la démarche de Myriam Gourfink: l’idée est de rechercher la nécessité intérieure qui mène au mouvement.
Ayant étudié la Labanotation, elle a entrepris, à partir de ce système, une recherche pour formaliser son propre langage de composition. Chaque chorégraphie invite l’interprète à être conscient de ses actes et de ce qui le traverse: il fait des choix, fait face à l’inattendu de l’écriture, à laquelle il répond instantanément.
Pour certains projets, les partitions intègrent des dispositifs informatisés: le programme gère l’ensemble de la partition et génère des millions de possibilités de déroulement. Les interprètes pilotent –via des systèmes de captation– les processus de modification de la partition chorégraphique, qu’ils lisent sur des écrans Lcd.
Figure de proue de la recherche chorégraphique en France, invitée par de nombreux festivals internationaux (Springdance à NYC, Künsten festival des arts à Bruxelles, Festival Danças Na Cidade à Lisbonne…), Myriam Gourfink a été artiste en résidence à l’Ircam en 2004-2005 et au Fresnoy studio national des arts contemporains en 2005-2006. Elle a été, de 2008 à 2012, directrice du Programme de recherche et de composition chorégraphiques (Prcc) à la Fondation Royaumont.
Informations
Jeudi 28 février à 19h