Fernand Léger, Amédée Ozenfant,…
Hommage aux donateurs Nadia Khodossievitch et Georges Bauquier
Nadia Khodossievitch (1904? Gorno-1982 Callian). 
Née de parents pauvres dans un village près de Vitebsk, en Russie, Nadia est inscrite à 15 ans à l’Académie de Below pour apprendre le dessin. Elle poursuit à Smolensk son apprentissage dans les cours de Wadyslaw Streminski, disciple de Malevitch. A Paris, en 1924, Nadia complète sa formation à l’Académie Moderne dirigée par Fernand Léger et Amédée Ozenfant. Léger confie alors à l’élève brillante la charge de professeur-assistante dans sa nouvelle Académie d’Art contemporain, fonction qu’elle gardera jusqu’à la mort du maître.
Dans les années 1930, Nadia se rapproche du groupe Cercle et Carré et maintient les contacts avec l’avant-garde polonaise. Grâce à son aide, paraît la revue franco-polonaise « L’Art contemporain ». Nadia supervise des travaux de groupes à l’Académie de Léger, tels que les panneaux peints pour le rassemblement des femmes pour la paix. Ses nus et ses natures mortes sont à cette période d’une grande rigueur et d’une richesse de tons. En 1952, elle épouse Fernand Léger qui l’encourage à présenter l’année suivante ses œuvres à la galerie Bernheim-Jeune. Elle poursuivit ses recherches jusqu’à son décès en 1982. 

Georges Bauquier (1910 Aigues-Mortes-1997 Callian)
Le goût de Georges Bauquier pour le dessin s’affirme dès la jeunesse studieuse. En 1925, contrôleur dans l’administration des postes, il est nommé à Paris, où après ses heures de service, il continue à peindre et à se perfectionner dans les académies libres. Inscrit en 1934, à l’Académie de Fernand Léger, l’élève en devient le massier et assure le suivi des expositions du maître. Il installe son propre atelier à Montrouge et poursuit une création proche du purisme. En 1945, il dessine la guerre, son emprisonnement à la Santé pour faits de résistance. Militant et peintre engagé, son tableau Les Dockers présenté au Salon d’Automne en 1951, jugé trop subversif, est retiré de l’exposition. Soutenu par Léger, Aragon, et Cendrars, il expose à Paris à la galerie Bernheim-Jeune et à la galerie Louis Carré.
Blaise Cendrars félicite le peintre d’avoir « dangereusement quitté les libertés plastiques qui dominent notre époque pour revenir au sujet ». Léger lui confie le suivi artistique de ses projets décoratifs et l’influence du maître se note alors dans ses œuvres par la distribution de la couleur. A la mort de Léger, il travaille avec Nadia Léger à la construction du musée Fernand Léger, en assure la direction et établit le catalogue raisonné. Poursuivant ses recherches, Georges Bauquier peint la série un Voyage autour de deux pommes et de nombreux paysages méditerranéens, qui nous font part de ses intimes sensations.