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Hommage à Edouard Levé

Communiqué de presse
Hommage à Edouard Levé

Il est toujours difficile de vouloir honorer la mémoire d’un artiste dont on apprécie le travail et dont le temps ne nous a pas permis d’approfondir la rencontre. Les textes laissés par l’artiste nous permettent par leur accent si direct et leur émotion de nous plonger dans l’univers de l’homme trop tôt disparu…

Aussi le Musée propose une lecture de l’œuvre Autoportrait dans la salle des Abattoirs présentant la série Rugby visible depuis la dernière coupe du monde.

L’exposition présente 15 photographies dans lesquelles des modèles anonymes, portant des vêtements quotidiens, rejouent des scènes inspirées de photographies trouvées dans la presse spécialisée. Il n’y a pas d’intention réaliste : la prise de vue a lieu en studio, dans un décor réduit à un fond monochrome. Ce travail de neutralisation produit une épure qui révèle, en le détournant, le caractère stéréotypé des images modèles. Bien que le référent soit reconnaissable, des analogies avec d’autres registres apparaissent : scènes de violence urbaine, peinture religieuse, danse contemporaine statufiée…

La disparition d’Edouard Levé, le 15 octobre 2007 au cours de cette exposition, amène le musée à rendre hommage à l’homme et à l’artiste par une lecture publique d’ Autoportrait, avant le décrochage de ses oeuvres et au lendemain de la sortie de son dernier livre Suicide chez P.O.L.


de Le collectif 1group, constitué d’une dizaine de personnes d’horizons divers s’est formé à la lecture-jouée auprès de Frédéric Maigne et Sébastien Lange, comédiens metteurs en scène. 1group a, entre autres, participé à des lectures collectives comme les
24 heures Don Quichotte et Gargantua à La Chapelle à Toulouse et a dernièrement été invité à créer un événement pour les journées du patrimoine 2007, en investissant le musée Calbet de Grisolles (82).
 

Déjà sensibilisés aux écrits d’Edouard Levé utilisés en atelier par les membres du collectif, 1group propose une lecture d’Autoportrait où le «je», porté par des jeux différents, sera ainsi multiforme par le seul fait de la mise en verbe par plusieurs d’un écrit personnel.

Le public plongé dans l’atmosphère des photographies de l’artiste avant leur décrochage poursuivra la découverte de l’homme au travers de ses propres mots, réflexions, dérisions. Dans la jubilation de la prose si particulière de l’auteur, il sera possible de découvrir toute la sensibilité et la puissance de l’œuvre d’Edouard Levé.

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