Hommage

Balthasar Burkhard
Hommage

C’est après de nombreux voyages, dans les années 1970, que Balthasar Burkhard expose son travail pour la première fois: œuvres personnelles en noir et blanc contrasté, avec une certaine préférence pour l’ombre qui grignote la lumière. Le cadrage y est rigoureux, serré, frontal. L’échelle est réfléchie et permet de comprendre chaque chose dans son entité. Balthasar Burkhard est inspiré par la série, après les nus des années 1980, il a notamment réalisé des photos de grandes métropoles prises d’hélicoptère.

L’artiste s’intéresse alors activement au paysage qui permet de réaffirmer le rôle explorateur de la photographie et de visualiser l’immensité. Il laisse s’installer dans ses clichés une unité tonale qui va rapprocher ses œuvres photographiques de tableaux.

Balthasar Burkhard vise à l’isolement d’un motif et va jusqu’à le détacher de son sujet initial, démarche qui le rapproche des peintres abstraits. Il découpe le corps, le fragmente en morceaux choisis. En parallèle, il développe un intérêt pour l’étendue des paysages — comme ceux présentés dans cet hommage — dans laquelle le motif se perd. Le paysage est traité comme le grain de la peau. Ses clichés, des corps nus aux étendues de sable de Namibie, en passant par les vues d’avion du Brésil ou du Japon, traduisent la quête de l’artiste qui, à travers l’ombre et la lumière, cherche à révéler l’érotisme et la sensualité de la peau.

Vernissage
Jeudi 12 mai. 18h-21h.