Partant des rapports consistants que les philosophies modernes et contemporaines ont noués avec la peinture, « Histoire(s) de médium » s’installe dans l’écart irréductible qui les met en tension réciproque.
Philosophie par la peinture
Ni application de la philosophie ni illustration par la peinture, il les fait jouer l’une avec ou dans l’autre, aussi bien que l’une contre l’autre ; complicités ou altercations dont sont attendus des angles de vue et des déplacements féconds.
Si la confrontation du concept philosophique et du fait pictural en éclaire pour partie les ombres respectives, leur intrication produit des effets de sens qui ne sont pas sans rappeler les distorsions inattendues d’une anamorphose.
Sommaire
— Prologue : Philosophie et peinture, une affaire de médium
— Chapitre premier : Profession médium
Portrait de l’artiste en médium (Duchamp)
La diseuse de bonne aventure (Caravage)
— Chapitre 2 : Intermédiaires
Le double jeu de la peinture (Hegel par la peinture)
Médium et museum (L’arche Hegel)
— Chapitre 3 : Milieux, matières
De la visibilité comme « moyen pur » (Konrad Fiedler)
Médium versus media
Matière à mémoire
— Chapitre 4 : Transferts : La peinture sans la peinture
Faire voir la peinture (Diderot)
Dans le tableau (Melville)
— Epilogue : Du paradigme pictural