— «Bruit et fureur, l’œuvre de Henry Darger (1892-1973)»
Bruit et fureur, l’œuvre de Henry Darger est la première exposition monographique en France consacrée à cet artiste américain qui vécut toute sa vie solitaire reclus dans sa chambre de Webster Street à Chicago. Ce n’est qu’en 1972, lorsqu’il quitte sa chambre afin de se rendre à l’hôpital pour y finir ses jours, que son propriétaire, Nathan Lerner, lui-même artiste et professeur au Bauhaus de Chicago, découvre les œuvres écrites et peintes par son étrange locataire.
Cette exposition est l’occasion de voir les premières œuvres de l’artiste, dont cinq collages récemment restaurés, qui n’ont jusqu’à aujourd’hui jamais été exposés.
— «The good ingredients» de Michaël Borremans
La maison rouge présente le travail, encore inédit en France, de Michaël Borremans, artiste belge, né en 1963 et installé à Gand. La virtuosité technique de Michaël Borremans tant dans ses œuvres à l’huile sur toile que dans ses dessins, parfois réalisés sur les pages extraites de livres anciens, au crayon, à l’aquarelle ou à la gouache, interpelle au premier regard.
Très vite les maîtres, Vélasquez, Goya ou Manet viennent à lÃesprit, mais les scènes représentées nous rapprochent davantage du présent, tout au moins du milieu du XXè siècle, avec des références à l’illustration, au cinéma des années 40 et surtout au surréalisme.
— «Les Livres cuits» de Denise A. Aubertin
Denise A. Aubertin commence à travailler avec les livres en 1969, après avoir découvert les livres d’artistes du lettriste Gil Wolman, de Tom Phillips, et les œuvres de Dieter Roth réalisées à partir de produits alimentaires.
En 1974, Denise A. Aubertin poursuit ce travail de détournement et de re-création, et réalise ses premiers « Livres cuits ». Selon ce que le livre lui inspire, par le format, la couleur du papier de couverture, le titre et le contenu, elle élabore une recette particulière à base de farine, épices, plantes aromatiques, riz, pâtes, fruits confits. Le livre est ensuite cuit au four.
— Nicolas Darrot (dans le patio)
Passionné par les relations du vivant et de la machine, Nicolas Darrot s’apparente à un artiste sorcier. Il transforme les insectes en chimères, donne le pouvoir de parole aux trophées de chasse, conçoit des automates qui s’animent à l’approche du visiteur. L’univers de Nicolas Darrot convoque notre imaginaire, tant celui que travaillent les contes ou les mythes, que celui tout aussi vaste que provoquent les avancées technologiques et scientifiques.
Nicolas Darrot développe son projet au-delà des limites qui lui étaient initialement dévolues à travers un dispositif spectaculaire qui intègre le patio et le cœur de la fondation, la maison rouge. Une sonde blanche emplie d’air, parcourt un chemin de ronde enserrant la maison. Des corbeaux plus grands que nature, retenus en captivité sur leurs perchoirs et rassemblés en une meute, croassent et s’animent à l’approche de la sonde. La rencontre se déroule dans le patio et prend l’apparence d’une parade nuptiale ; l’événement se reproduit en un cycle sans fin, que le spectateur pourra suivre au rythme de sa déambulation à l’intérieur de la fondation.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Pierre Juhasz sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Darger, Borremans, Aubertin, Darrot