Have you seen Pantopon Rose?

L’exposition « Have you seen Pantopon Rose ? » à Passerelle, Centre d’art contemporain de Brest, présente une nouvelle œuvre protéiforme de Julie Béna. Entre performance, théâtre et comédie musicale, film et sculptures, on découvre un projet riche et étonnant.

Une performance inspirée par la Beat Generation et la tragédie antique

Le titre de cette nouvelle proposition de Julie Béna, « Have you seen Pantopon Rose ? », est inspiré par le roman Le Festin Nu de William S. Burroughs. Le personnage de Rose Pantoponne apparaît dans les derniers chapitres de cette œuvre emblématique de la Beat Generation, dans les errances mentales d’un vieil homme drogué qui demande : « Z’avez pas vu Rose Pantoponne ? ».

Echappée du roman de William S. Burroughs, Pantopon Rose s’incarne dans le personnage quasi muet de Rose, que joue Julie Béna elle-même. A cette première inspiration s’ajoute celle puisée dans la tragédie grecque, notamment l’Odyssée d’Homère. Ainsi se crée un univers au croisement de la Beat Generation et du tragique antique où le road trip Sur la route imaginé par Jack Kerouac se mêle de l’épopée écrite par Homère.

Julie Béna conclut son projet par un film et des sculptures

L’exposition constitue le dernier volet du projet de Julie Béna qui l’a pendant cinq ans développé et montré à Londres, New York, Los Angeles et Montréal. Mêlant théâtre, revue, performance et comédie musicale et inspirée par la mythologie, l’antiquité, la littérature et la vie nocturne, l’histoire de Have you seen Pantopon Rose ? s’appuie sur des objets, des gestes, des textes et des musiques interprétés par deux entités : Rose Pantoponne et le Chœur. La première joue des manipulations, des mouvements de danse, des cocktails, tandis que le second porte la parole principale, narrative et explicative.

L’épopée de Have you seen Pantopon Rose ? se conclut au CAC Passerelle en un film qui réunit les multiples développements d’une œuvre dont l’élaboration s’est écrite au fur et à mesure de sa présentation, le personnage de Rose se définissant à travers le lieu où elle s’incarne et les gens qui l’entourent. Des sculptures dialoguent avec le film, tels des éléments de l’histoire amenés à s’en détacher ensuite.