Communiqué de presse
Erik Samakh
Harmoniques solaires et zones de bruits
Les créations d’Erik Samakh développent le concept d’ «écologie acoustique». Des installations audibles investiront le coeur du centre d’art à partir de cannes sonores dont l’élément déclenchant est la lumière subtilement dosée, florilège d’oeuvres organiques, photographiques et vidéos, afin d’orienter aussi l’exposition sous un angle de sensibilisation et d’en dévoiler le cheminement. Des fenêtres solaires dits «capteurs d’énergie» viendront abonder ce panel et perturber les repères kinesthésiques des visiteurs.
Située à la croisée de deux expériences, une rencontre avec la nature et une utilisation de la technologie la plus avancée, l’oeuvre d’Erik Samakh occupe une place singulière sur la scène artistique française.
Souhaitant que l’interface avec l’utilisateur soit la plus directe possible et que l’observateur ne voit pas les machines, il explore les interactions entre la technique et l’environnement. Pour lui, l’espace est commun entre nature et technique. La seconde ne fait souvent que s’appliquer Ã
rattraper la première qui elle-même apparaît à l’observateur comme un extraordinaire complexe biotechnologique.
Son oeuvre se répartit en deux catégories: des installations acoustiques réalisées à partir de dispositifs technologiques autonomes et interactifs (les modules acoustiques autonomes), et des environnements naturels (sous-bois ou marécages) dans lesquels il crée des situations d’ordre communicationnel entre espèces animales et végétales, et ce sans faire forcément appel à la technologie. Ses installations rendent sensibles à la beauté des petits sons de la nature, ceux mêmes qui interagissent avec notre imaginaire.
Le choix de cet artiste réside dans la monstration d’une démarche pertinente, liée totalement à l’identité (naturelle, environnementale, architecturée) du lieu d’exposition. Les flûtes solaires d’Erik Samakh disposent de capteurs solaires alimentant des turbines qui soufflent dans les flûtes. Ainsi le soleil, les arbres, les feuilles et les ombres, les nuages et le vent sont les agents qui déclenchent, modifient ou stoppent les flûtes.
«L’écologie sonore» est à la confluence d’intérêt des urbanistes, des musiciens, des sociologues, des historiens, des géographes, des ingénieurs, des designers… Elle nous invite à être plus vigilants aux sons qui nous entourent: il s’agit de la perception. L’écologie acoustique s’occupe aussi des nuisances sonores en ville mais aussi dans les machines. Un son de machine peut devenir un son riche et agréable suivant la perception que l’on en a. La perception sonore est toujours disponible, on ne peut fermer nos oreilles, mais nous nous fermons à certains sons familiers, agréables ou désagréables. Le son fait partie d’un contexte et est interprété en fonction de ce contexte» (S.Barron, Grenouilles communicantes).