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Harald Szeemann. Méthodologie individuelle

La «méthode Harald Szeemann» fait toujours recette parmi les jeunes commissaires d’exposition. Les archives de ce «faiseur d’expositions» sont publiées ici, au côté des témoignages de proches collaborateurs.

Information

Présentation
Sous la direction de Florence Derieux
Harald Szeemann. Méthodologie individuelle

Harald Szeemann (1933-2005) est sans conteste l’une des figures tutélaires des pratiques curatoriales contemporaine. Il a joué un rôle considérable dans le développement du commissariat d’expositions depuis les années 1960 et il n’est guère d’ouvrage historique qui fasse l’impasse sur un projet tel que «Quand les attitudes deviennent forme» (1969).

Ni biographie ni compilation des réalisations de Harald Szeemann, cet ouvrage, grâce à un accès privilégié aux archives de la Fabbrica rosa, souhaite apporter un éclairage sur sa méthodologie curatoriale.

Présentant de nombreux documents inédits ainsi que des entretiens avec les plus proches collaborateurs de celui qui se définissait comme «faiseur d’expositions», les auteurs interrogent les structures et les outils de travail (ses archives et son Agence, notamment) qui ont permis à sa pratique de s’élaborer, et s’arrêtent sur deux manifestations, réalisées à 25 ans de distance, Documenta V (1972) et L’Autre (1997).
Afin de circonscrire le contexte historique, deux essais des historiens Hal Forster et Jean-Marc Poinsot reviennent sur les principaux débats historiques de l’époque considérée.

Ce livre est issu d’un projet de recherche développé par la 16e Session de la formation curatoriale du Magasin de Grenoble, avec François Aubart, Julija Cistiakova, Haeju Kim, Lucia Pesapane, Fabien Pinaroli, Karla G. Roalandini-Beyer, Yuka Tokuyama et Sadie Woods, sous la direction éditoriale de Florence Derieux.

Extrait de l’introduction de Florence Derieux

«Il est désormais entendu que l’histoire de l’art de la deuxième moitié du 20e siècle n’est plus une histoire des œuvres, mais bien une histoire des expositions. Pourtant, cette histoire critique reste encore largement à écrire. Cette question devient d’autant plus pressante que cette histoire coïncide avec l’apparition d’une nouvelle catégorie professionnelle, le commissaire d’expositions ou curator.

Cette figure désormais incontournable, que Walter Benjamin décrivait comme celle d’un passeur et Félix Fénéon comme celle d’un catalyste, est récessive. Aujourd’hui multipliée à l’excès, elle devrait constituer l’un des objets des études curatoriales et critiques appliquées à en dévoiler les ressorts dialectiques, les méthodologies de travail et les outils de mise en œuvre. Harald Szeemann est souvent considéré comme géniteur du genre; l’étude de sa méthodologie et de sa pratique curatoriales semble donc constituer une introduction logique à un tel projet.»

Diffusion : Les Presses du réel

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