La galerie Claudine Papillon accueille, sous la forme une sorte de laboratoire d’idées, les dernières créations de la jeune plasticienne Frédérique Loutz.
Frédérique Loutz utilise une palette plutôt flashy, en mêlant les tons électriques et éteints. Il y a la vie et la mort dans ses toiles montrant souvent des corps contorsionnés ou convulsifs: des yeux farouches, des dents et des mains étriquées. De la folie, de la maladie, des passions humaines…
Frédérique Loutz se situe à la frontière de l’expressionnisme abstrait et du surréalisme. Avec les toiles, la galerie présente quelques sculptures qui renvoient à un autre univers féerique, tout aussi noir.
Des assemblages absurdes d’éléments du quotidien font de ces sculptures des objets d’apprentie sorcière. Une sculpture-installation présente un lit d’hôpital d’où émane un profond mal être qui fait écho aux toiles.
Les compositions des toiles rappellent Francis Bacon: pas d’arrière plan, fond blanc et figures torturées au centre, chirurgicalement. Les techniques de la peinture sont mêlées à celles du dessin, les traits fins s’entrecroisent avec les gros traits larges et dégoulinants du pinceau.
Le fond douloureux des œuvres de Frédérique Loutz est illuminé par des traits d’humour. L’exposition, intitulée Hänsel et Brätsel, s’inspire des contes populaires, des fables et des histoires enfantines, dans lesquels le sombre est inséparable du merveilleux…
Frédérique Loutz
— Pinocchio aux mains mains, 2006. Encre de chine et aquarelle. 74 x 102 cm.
— Vespelles, 2007. Encre de chine et aquarelle et crayon de couleurs. 203 x 233 cm.
— Hansel 6 Brätsel, 2007. Encre de chine sur papier. 208 x 198 cm.
— Bitche la Witch, 2006. Encre sur papier et crayon de couleur rouge. 199 x 165 cm.