Au sein de l’atelier Goldstein qu’il intègre en 2021 à Francfort-sur-le-Main, Hans-Jörg Georgi réalise des milliers de dessins et de maquettes d’avions destinés à symboliquement transporter l’humanité vers un nouvel Eden…
Mélange des règnes humain, animal et technique
Fabriqués à partir de boîtes à chaussures, ces avions forment une véritable flotte, telle une arche de Noé assemblant des aéroplanes de modèles différents, dont certains, bosselés et texturés, prennent des allures anthropomorphiques. Les règnes humain, animal et technique sont ainsi mélangés parce que, proclame Georgi, « Je veux faire quelque chose de bien pour le monde. Je vous emmène tous avec moi en voyage !».
L’utopie d’une d’osmose de l’homme et de la machine
Né à Francfort en 1949, Hans-Jörg Georgi a perdu l’usage de ses jambes à cause d’une poliomyélite mal soignée. Avant d’intégrer l’atelier Goldstein en 2001 ses travaux ont été détruits à mesure qu’il les a créés. C’est la fondatrice de l’atelier Goldstein, Christiane Cuticchio, qui lui a donné la possibilité, à l’âge de 50 ans passés, de développer, conserver, archiver et exposer ses œuvres, et d’être reconnu de plein droit en tant qu’« artiste », ce qui le fait modestement rire.
S’inspirant de modèles d’avions, mais aussi d’hélicoptères existants (Boeing, Hawk, etc.), Georgi invente et fabrique des aéronefs futuristes qu’il nomme les “Six étages”. Fonctionnant à l’énergie solaire plutôt qu’à l’essence, ses avions s’inscrivent dans son projet d’osmose entre l’homme et la machine.
Situés dans un monde utopique, ces “Six étages” sont habités par des personnages imaginés et dessinés par Georgi. Ils sont dotés de dortoirs, d’un hôpital, d’un bowling et d’une discothèque afin d’accompagner le voyage spatial d’une humanité en quête de sa survie loin de la Terre…