L’exposition « Underground Flowers » à la galerie Depardieu, à Nice, dévoile de nouvelles photographies d’Hannaka : des compositions poétiques et symboliques en noir et blanc qui illustrent la confrontation entre le corps et la douleur.
« Underground Flowers » : les photographies surréalistes d’Hannaka
La démarche photographique d’Hannaka repose entièrement sur l’instinct : hors de tout processus intellectuel et rationnel, elles sont le reflet de pensées automatiques que l’artiste ne tente pas d’analyser. C’est donc de la même façon qu’il faut se confronter à ses clichés : entrer en eux comme en de simples images, des visions, des sensations. Leur premier abord doit être non pas le décryptage mais la réception de l’émotion et de la beauté pure qu’elles transmettent.
Hannaka met en scène la confrontation du corps et de la douleur
La beauté des photographies d’Hannaka n’obéit à aucune règle traditionnelle, elle émerge d’une poésie surréaliste qui naît des associations surprenantes qu’elles captent. Ici un corps nu est juché, recroquevillé, sur un parpaing, là on retrouve ce parpaing entre deux bras semblant jaillir du néant, ailleurs une tête à la renverse étale sa chevelure sur un sol carrelé en damier…
Les mises en scènes proposées par Hannaka ne relèvent cependant pas de l’absurde mais porte au contraire une forte dimension symbolique. À travers la rencontre entre le corps et le parpaing ou, ailleurs, entre le corps et un sac rempli de gravats est illustrée la confrontation entre une matière vivante, chaude et fragile et une matière inerte et froide, entre le corps et la douleur. Une confrontation qui est montrée non comme une opposition frontale et difficile mais comme une recherche d’harmonie, un apprivoisement.