Charles Djerry y exposera quatre œuvres, de 2015 et 2016, en acrylique et stylo bille sur carton, où vibrent la puissance magique des vévés, ces symboles Vaudou qui nomment les esprits, autant que le bestiaire haïtien.
Charles Djerry. La magie vaudou
En Haïti, de nombreuses fêtes célèbrent les esprits, dans des rituels où se mélangent les influences française, africaine, sud-américaine et créole. Plus qu’une religion, le vaudou est un culte syncrétique, très pictural : l’identité, les rébellions, la mythologie sont illustrées et personnifiées. Les Å“uvres de Charles Djerry ont une charge magique et mystique, au même titre qu’un dieu ou qu’une personne.
C’est aussi une manière d’exorciser la spiritualité, partout présente, sous une forme tangible, colorée, et accessible — une porte de communication avec le monde des esprits.
Charles Djerry. Au carrefour des mondes
Ces tableaux vivement colorés, aux formes nettes et tranchées, où la peinture acrylique s’affine parfois de motifs au stylo-bille, évoquent des portraits mythologiques, sortes d’icônes métissées de vaudou et de christianisme. Ils se lisent dans les deux sens : comme une manifestation des esprits dans le monde des hommes, et comme un exorcisme, pour libérer la charge spirituelle partout présente.
Charles Djerry nous invite à une transe au milieu d’oiseaux enchaînés à queues de dragons, de serpents à crocs, de têtes de mort peintes et de diables verts, au vévé porte-bonheur. Les Å“uvres choisies pour cette exposition reprennent des figures animales et mythologiques, entremêlées et stylisées, dans une glorification de la part sauvage et mystérieuse, magique, de la nature.
À retrouver à la galerie Claire Corcia (en collaboration avec les galeries Polysémie et L’Å’il de la femme à barbe).