Peter Greenaway
H is for
Au moment d’ordonner les textes reçus et de mettre en page la revue, l’image du chemin à tracer d’un texte à l’autre s’est imposée.
Peu attirés par les lignes droites, c’est avec ces films de Peter Greenaway, construits comme des jeux de dissonances équivoques et d’échos trompeurs, que nous avons tenté de déjouer l’assignation proposée par toute mise en ordre.
Le conduire vers quelque chose dont il ne peut connaître à l’avance l’espace qu’il recouvre, et dont les limites ne peuvent être cartographiées a priori, c‘est la proposition de Tulse Luper au narrateur de A walk through H: 92 cartes ordonnées pour lui, s’effaçant à mesure de son trajet, et dont la signalétique ambiguë ne propose qu’un chemin éphémère et risque sans cesse de l’égarer.
C’est aussi la proposition que nous faisons à nos lecteurs.
Cette séance est donc pour nous l’occasion d’ouvrir les cuisines de la revue et de montrer ces deux films comme des guides équivoques de lecture.