L’exposition « Prologues » à la galerie Confluence, à Nantes, dévoile un travail ancien de Gwenola Furic qui forme un lien entre ses réalisations photographiques passées et actuelles.
Prologues, un travail réalisé à la fin des années 1990 par Gwenola Furic
L’exposition invite à un retour en arrière dans la carrière de la photographe Gwenola Furic en présentant l’Å“uvre intitulée Prologues, réalisée sur plusieurs années à partir de 1997. Alors qu’elle termine cette année-là ses études à l’école de photographie d’Arles et doit rentrer à Brest, elle ne peut se résoudre à détruire un assemblage in situ qu’elle a composé au fil du temps, un mur couvert de photographies. Ces dernières, fruits de l’utilisation d’appareils peu techniques propices à l’aléatoire et aux surprises, sont pour la plupart des morceaux d’images et de textes fixés avec de petits bouts de ruban adhésif.
Des images imparfaites qui témoignent de la pratique du tirage
Gwenola Furic décide alors de transposer son accumulation murale dans un cahier à spirale, puis elle continue à remplir celui-ci d’autres tirages, fragments de tirages, fragments de textes découpés dans des livres, des notes, des papiers, de façon plus ou moins organisée, ce travail devenant un exutoire à sa peine d’avoir quitté le cadre de l’école et de n’avoir plus d’autres moyens pour obtenir des images que son petit laboratoire de fortune où elle produit des tirages en noir et blanc. Une fois le cahier rempli, la série Prologues est bouclée.
Un lien entre réalisations photos passées et actuelles de Gwenola Furic
En ressortant et présentant au public presque vingt ans plus tard cet ensemble, sous la forme de trente-huit doubles pages de cahier à spirale démontées, Gwenola Furic entend revenir non seulement sur les fragments de vie qu’ils recèle, représentatifs de période aussi intense qu’incertaine qu’est la vingtaine, mais aussi sur une époque révolue, où la pratique du tirage générait des bouts d’essai avant le résultat final, des images partielles et imparfaites. En partageant ce travail, Gwenola Furic le montre comme un lien entre ses réalisations photographiques passées et actuelles, un « prologue à [s]on retour en photographie en tant qu’auteur ».