L’exposition « Bébé lune » à la galerie Anne Barrault, à Paris, présente des œuvres réalisées au cours des trois dernières années par Guillaume Pinard : des peintures et des dessins qui sont inspirés par des thèmes récurrents de l’art comme la nature, la mort, le sexe et la recherche de la beauté mais aussi le cosmos et les enjeux du portrait. Ces récentes créations s’inscrivent dans un ensemble polymorphe, où se côtoient le dessin, la peinture et l’écriture, sur de multiples supports.
« Bébé lune » : peintures et dessins de Guillaume Pinard à la galerie Anne Barrault
Les œuvres de Guillaume Pinard naissent d’image trouvé sur Internet, de dictionnaires et de l’histoire de la peinture, pour composer progressivement une narration qui se livre par bribes, les fragments d’un univers éclaté. Réalité quotidienne et grande tradition picturale, prosaïsme et autorité des références se répondent sans cesse dans une pratique volontiers illogique, hétérogène, éclectique et désordonnée.
L’exposition suit le principe du catalogue sur lequel Guillaume Pinard travaille actuellement : à chaque fois que le texte y évoque une œuvre, l’image de celle-ci est affichée, ce qui aboutit à la mise en regard d’œuvres d’époques et de natures très variées. De la même façon que le texte y détermine l’apparition des images, l’exposition se présente comme un travelling le long d’une ligne sur laquelle viennent se poser chronologiquement les œuvres réalisées par Guillaume Pinard depuis environ trois ans. Ainsi se forme un panorama hallucinatoire fait d’improbables voisinages.
Les portraits et paysages de Guillaume Pinard : un univers hallucinatoire
Les peintures et dessins au pastel de Guillaume Pinard n’échappent pas aux sujets universels souvent abordés par l’art : la recherche de la beauté , la nature, la mort, le sexe, mais s’y ajoute, depuis quelque temps, celui du cosmos, comme l’évoque, plein d’humour décalé, le titre de l’exposition, « Bébé lune ». Parmi ces nouvelles œuvres se dévoilent de nombreux pastels de paysages, dont certains sont inspirés modèles du genre comme Camille Corot, Antoine Watteau ou Jean-Baptiste Siméon Chardin, quand d’autres le sont de photographies personnelles. Suivant le principe du collage, des figures inattendues s’y substituent à d’autres, laissant imaginer de mystérieux scénarii.