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Guillaume Leblon. Parallel Walk

Le travail que présente Guillaume Leblon dans Parallel Walk renvoie en partie aux positions du conceptualisme ou autres arts de systèmes des années 1970. Ses pièces ne sont pas tant des objets artistiques que des éléments de construction, d’interrogation et d’exploration de la réalité.

Information

Présentation
Manuel Olveira, Dieter Roelstraete, Guillaume Leblon, Eva González-Sanchok, Frédéric Oyharçabal
Guillaume Leblon. Parallel Walk

Le Frac Bourgogne édite une nouvelle monographie consacrée à Guillaume Leblon. Elle fait suite à l’exposition Parallel Walk au CGAC de Saint-Jacques-de-Compostelle en 2008, organisée par Manuel Olveira et Eva González-Sancho. « L’exposition – écrit Manuel Olveira – est conçue comme une séquence de pièces reliées les unes aux autres par un itinéraire parallèle aux évolutions et aux rythmes de l’édifice. […] La relation de réciprocité que chaque pièce établit avec les autres et avec l’espace configure un passage parallèle dans l’architecture et dans le paysage. » L’ouvrage évoque cette itinérance par sa division en quatre livrets d’images ponctués par les textes.

L’essai inaugural de Manuel Olveira fonde son analyse du travail de Leblon autour du concept d’auréole liminaire, cet « imperceptible tremblement du fini » à l’intérieur duquel entrent en contact des propriétés et des catégories antagoniques : « Le fait que l’œuvre de Leblon semble inachevée contribue sans doute à cette radicale et conflictuelle conception de l’objet. C’est comme si l’artiste ne pouvait endiguer l’avalanche de contradictions qu’entraîne forcément le processus de production d’une nouvelle pièce ».

Dieter Roelstraete nous livre ses réflexions « désordonnées » – de la chute d’Icare en passant par Yves Klein et Sergej Chalibashvili, le tristement célèbre champion soviétique – au sujet d’une performance de Leblon réalisée à l’occasion de l’inauguration de Sonsbeek 9 à Arnhem en 2001. « Je continuerai encore à parler de Temps Libre (ce que je fais à ce moment précis) non pas parce que je n’ai pas vu l’œuvre, comme c’est le cas, mais parce que j’ai été absent une fraction de seconde, comme il arrive à ceux qui détournent le regard, horrifiés par un plongeon particulièrement dangereux. »

L’entretien avec Eva González-Sancho et Frédéric Oyharçabal porte sur divers aspects du travail et rend compte de l’attention réelle de l’artiste aux paysages artistiques d’aujourd’hui, à leur inscription et leurs lignes de forces. Le texte se déploie sur le mode léger de la conversation, avec ce que cela peut comporter d’hésitations, de lignes de fuites et de questions restées en suspens : « C’est bien de sortir du format de l’entretien classique. On se voit deux ou trois fois, deux ou trois heures, mais on ne va pas construire le texte sans rendre compte de la temporalité, comme si cela sortait de je ne sais où. J’aime sentir la temporalité dans un entretien, comment cela s’inscrit, le contexte, etc. Il ne faut pas chercher à rendre cette conversation plus intelligible qu’elle ne l’est ».

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