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Grande-Mâche

21 Oct - 01 Nov 2008

Avec cette installation, Anne-Marie Durou déploie un rhizome de laine évoquant le monde animal et minéral, réceptacle aux émotions les plus intimes.

Communiqué de presse
Anne-Marie Durou
Grande-Mâche

Anne-Marie Durou est une artiste montoise née en 1966 et diplômée des Beaux-Arts de Bordeaux en 1993. Elle utilise des techniques artisanales de couture et de crochet tout en maniant des matériaux très contemporains comme le latex ou le silicone. Les matériaux composites qu’elle utilise engendrent des formes polymorphes.

Elle s’inspire du monde animal et minéral pour créer des univers imaginaires où chaque sculpture tient une place particulière dans une histoire tout en se suffisant à elle-même. Ses oeuvres sont des petits mondes aux formes énigmatiques. Moulages transparents de crânes humains en latex, assemblage de coraux, fils, fèves, cheveux ou médailles s’entrelacent pour créer une oeuvre organique. Son oeuvre pourtant n’est nullement effrayante, elle parle d’une poésie de l’intime cachée au creux d’une chair magnifiée. Ses «sculptures intérieures» sont des microcosmes utopiques et hybrides.

Pour sa troisième exposition avec la galerie Tinbox, Anne-Marie Durou présente Grande-Mâche une sculpture en laine tricotée et silicone à la forme corallienne. Pour Anne-Marie Durou, «la technique du tricot permet de pénétrer dans un monde mathématique où la succession des chiffres, les comptes et les décomptes ont un rôle particulier. Grande-Mâche requiert une telle multitude de points, de mailles et de rangs tricotés, qu’elle tend à l’infini et revêt les mêmes propriétés que celles que Gilles Deleuze attribue aux brins d’herbe et aux rhizomes. N’importe laquelle de ses extrémités peut germer et créer une nouvelle ramification, certes liée à sa souche, mais capable de croître et de tracer son chemin en toute indépendance.
La structure de Grande-Mâche ouvre des interstices et invite chacun à y nicher des émotions, des bonheurs comme des ressentiments, de lourds secrets comme de lumineuses révélations. Grande-Mâche paraît délimiter un espace propice à la confidence de l’entre soi qui rend possible la relation aux autres. Mais une de ses composantes, le silicone, la rend malléable jusqu’à se dilater selon les exigences de toutes les variables émotionnelles. Grande-Mâche offre à chacun l’espace nécessaire pour recueillir l’immensité de l’intime que l’on ne peut jamais dire.»

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