ART | EXPO

Grammaire sentimentale

22 Jan - 23 Avr 2017
Vernissage le 22 Jan 2017

L’exposition « Grammaire sentimentale » offre au FRAC Franche-Comté une rétrospective de l’œuvre de Gérard Collin-Thiébaut. Des peintures, textes, films, ready-mades, sculptures et installations de l’artiste se mêlent à des œuvres d’autres créateurs qu’il a sélectionnées dans les collections du FRAC.

L’exposition « Grammaire sentimentale » au FRAC Franche-Comté présente à travers des peintures, textes, films, ready-mades, sculptures et installations l’œuvre foisonnante de Gérard Collin-Thiébaut mise en regard d’œuvres tirées des collections du FRAC.

L’œuvre plurielle et labyrinthique de Gérard Collin-Thiébaut

L’exposition épouse le caractère pluriel et labyrinthique de l’œuvre de Gérard Collin-Thiébaut en se déployant de salle en salle comme si l’on traversait la maison de l’artiste, selon un parcours qui suit un fil textuel tracé au sol, intitulé La voie de l’émotion retenue, reprenant des mots du philosophe Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling.

La vidéo Théorème réciproque introduit l’exposition. Ce film réalisé à partir de scènes de pantomime extraites du film Les Enfants du paradis de Marcel Carné, accompagnées de musiques de Benjamin Britten, Wolfgang Amadeus Mozart et Laurent Petitgirard a une valeur de manifeste : il exprime la vision romantique de la vie d’artiste selon Gérard Collin-Thiébaut, forcément incompris mais acharné à poursuivre son œuvre.

Gérard Collin-Thiébaut revisite l’histoire de l’art

La salle de la Vanité contient une reconstitution de l’atelier de Gérard Collin-Thiébaut, dans la lignée de ce sujet devenu figure picturale depuis les peintres flamands du 17e siècle. L’atelier s’apparente ici plus à un intérieur bourgeois et ne comporte aucun élément attendu dans un atelier de peintre : pas de chevalet, ni pinceau, ni palette ou modèle. Les meubles d’antiquaire, des objets collectés et des œuvres d’artistes que Gérard Collin-Thiébaut affectionne comme la sculpture Femme debout d’Alberto Giacometti imposent l’idée de la supériorité de l’esprit sur le talent manuel ou la technique.

Dans La salle de l’amour, de l’art sont exposées des œuvres témoignant de la passion de Gérard Collin-Thiébaut pour l’art et d’autres consacrées à l’amour. Les readymades Les doubles natures ou readymades sauvages sont constitués de branches aux formes évocatrices. Les « transcriptions » de Les baigneuses, été 1918 de Pablo Picasso, Nu couché d’Amadeo Modigliani et 1999 et Amour sacré et amour profane de Titien sont des reproductions sous forme de puzzles de ces tableaux, entre hommage et appropriation.

Une exposition ouverte aux œuvres d’autres artistes, d’Alberto Giacometti à Saodat Ismaïlova

La salle des enfants morts renferme la vidéo Die Kindertotenlieder. Dans ce dispositif audiovisuel apparaissent et disparaissent de petits personnages représentant des peintres, écrivains, musiciens et cinéastes disparus et qu’admire Gérard Collin-Thiébaut. La fugacité de leur apparition à l’écran suggère une réflexion sur la condition de l’artiste.

Environ soixante-dix œuvres d’autres artistes ont été sélectionnée par Gérard Collin-Thiébaut pour accompagner les siennes. On retrouve notamment des œuvres de Amikam Toren, Daan van Golden, Lucien Coutaud, Mimmo Rotella, Charlotte Guinot Pacot et Saodat Ismaïlova.

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