ART | EXPO

Graciela Sacco fait le Mur à l’École Spéciale

12 Nov - 12 Nov 2013
Vernissage le 12 Nov 2013

L’École Spéciale d’Architecture accueille l’artiste Argentine Graciela Sacco pour une intervention sur son mur extérieur boulevard Raspail, en liaison avec l’exposition América Latina 1960-2013 présentée à la Fondation Cartier. Rassemblant plus de 72 artistes de 11 pays différents, cette exposition, véritable plongée dans l’histoire du continent, invite à (re)découvrir des artistes majeurs rarement présentés en Europe.

Graciela Sacco fait le Mur à l’École Spéciale

C’est en 1993 que Graciela Sacco entreprend la série Bocanada. Réalisée à partir de photos de bouches grandes ouvertes en plan resserré, Graciela Sacco décline ces images en impression héliographique sur différents supports qu’elle convertit en images répétitives.

Evoquant à la fois la famine, la pauvreté, l’outrage, la peur, l’impossibilité de s’exprimer, les mêmes images réitérées reflètent des problèmes universels qui n’ont pas perdu de leur actualité.

Lorsqu’elles adoptent le format d’affiches, les bouches envahissent l’espace urbain dans une vaste installation qui parasite les murs, les espaces d’affichages publicitaires ou les panneaux de campagnes électorales. Graciela Sacco tente ainsi d’interpeller le passant en le confrontant à l’image inquiétante d’un cri sourd. En reprenant les codes de l’affichage publicitaire elle crée une œuvre à forte signification politique et sociale.

«Pourquoi les villes? Parce qu’elles sont carrefours et lieux d’échanges, lieux privilégiés pour leur modernité, pour leurs expériences avant-gardistes, sites emblématiques où se sont forgées les transformations sociales, politiques et esthétiques de ce siècle». Graciela Sacco

Graciela Sacco est née en 1956 à Chañar Ladeado dans la province de Santa Fe, en Argentine. Elle travaille principalement la photographie, la vidéo et l’installation, ainsi que l’intervention dans l’espace public. Elle photographie des inconnus et s’attache à leur regard ou à une partie de leur corps, avant de réinsérer ces images dans le paysage urbain en les collant sur des murs, des palissades ou d’autres objets. Fragmentées, surdimensionnées, ces photographies produisent de fortes tensions et invitent le spectateur à s’interroger sur la violence politique, sociale et économique.

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