Communiqué de presse
François Daireaux
Goodbye
L’abbaye de Maubuisson présente «Goodbye», une exposition personnelle de François Daireaux. Le parcours est constitué de cinq nouvelles installations utilisant différents médiums tels que la photographie, la vidéo et la sculpture. Le cadre exceptionnel du site de Maubuisson donne à l’artiste l’occasion d’explorer pour la première fois, à échelle monumentale, les liens qui rattachent son travail de sculpture à ses recherches en photographie et en vidéo.
D’une vie qu’il consacre au voyage – en Algérie-Azerbaïdjan-Bulgarie-Chine-Géorgie-Inde-Moldavie- Ouzbékistan-Roumanie-Turquie-Ukraine – il rapporte un grand nombre d’images fixes ou animées. On y voit peu de portraits ou de paysages, nul pittoresque, nul exotisme. François Daireaux traverse un monde d’objets et de gestes, regarde passer le temps et développe un art de l’observation minutieuse qui atteint des couches insoupçonnées du réel.
Mises en espace, de manière inattendue dans la grange du XIIIe siècle et dans une vaste salle voûtée d’ogives, photographies et vidéos introduisent et concluent le parcours de l’exposition. Au coeur du dispositif se trouvent deux installations de sculptures. L’une, Welcome, intégrée au bâtiment jusqu’à ne plus pouvoir en être distinguée, pose la question de sa propre visibilité. L’autre oeuvre, P. Chellappan, réalisée au College of Fine Arts de Trivandrum en Inde, est constituée d’une vidéo et de 28 bustes qui représentent tous le même modèle. Elle nous fait douter de ces fondamentaux que sont en art la figuration, la notion de copie et l’idée d’une possible re-présentation.
«Goodbye» offre ainsi l’opportunité de (re)découvrir une oeuvre majeure développée depuis une vingtaine d’années, et dont l’invention plastique ne cesse de surprendre. D’abord par l’utilisation de matériaux insolites : cheveux, galets, rouges à lèvres, verre pelliculaire, mousse florale… Ensuite, parce que la forme donnée aux matériaux n’est pas déterminée à l’avance mais procède de l’expérimentation d’un geste ou d’une technique. Enfin par le mode d’installation. Posées au sol ou aériennes, proliférantes ou structurées, ses sculptures n’ont pas d’existence autonome. Elles se transforment au gré des évènements et selon les espaces de monstration.
Cette radicalité plastique explique en partie que le marché de l’art ne se soit pas davantage intéressé à cette oeuvre de premier plan. Ajoutons à cela, une vie dédiée à l’art où la stratégie et la séduction n’ont pas leur place. C’est pour donner à chacun la possibilité de découvrir ce travail que l’abbaye de Maubuisson, site d’art contemporain en Val d’Oise, la Villa Tamaris, centre d’art de La Seyne-sur-Mer, et la Galerie Les filles du calvaire ont conçu, ensemble, un cycle d’expositions et la publication, début 2009, d’une importante monographie.
Le vernissage commencera à 18h.
Une navette depuis Paris permettra d’y accéder.
critique
Goodbye