Fanny de Chaillé
Gonzo Conférence
Performance présentée dans le cadre du festival Cargo, qui propose une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral.
Parallèlement à des recherches universitaires sur la performance orale et la poésie sonore, Fanny de Chaillé a collaboré avec le chorégraphe Daniel Larrieu avant de réaliser ses projets personnels.
Elle court-circuite l’exercice de la conférence en se plaçant sous le patronage de Lester Bangs, symbole absolu de la liberté d’expression et de la contre-culture. Elle épouse en effet la cause de la critique rock, celle qui a donné lieu aux engagements les plus passionnés.
“ J’ai lu des textes sur le rock avant même d’avoir vu un concert de rock. Très tôt j’aimais ces textes, leur forme, leur style, parce que j’avais l’impression qu’ils étaient vrais. C’est un peu bête de dire ça comme ça, mais les critiques rock parlaient une langue simple presque la mienne, une langue quotidienne, ils relataient quasiment tout le temps des rencontres avec des stars du rock, et la façon dont ils racontaient ces rencontres faisait que je les croyais. Je pensais que les personnes qu’ils décrivaient étaient vraiment comme ça. Je pensais que c’était la vérité car ils avaient l’air sincères. Ils racontaient des anecdotes insensées mais avec tellement d’amour et d’engagement, que je prenais ça pour de la sincérité… “
De 1996 à 2001, après des études universitaires au département d’histoire de l’art puis d’ésthétique à La Sorbonne, Fanny de Chaillé travaille avec Daniel Larrieu au centre chorégraphique de Tours en tant qu’assistante à la mise en scène pour les pièces On était si tranquille, Feutre (dont elle compose la musique avec Rubin Steiner) et Plus qu’hier, puis en tant qu’interprète pour la pièce Cenizas. Elle collabore en parallèle aux travaux de Matthieu Doze (réalisation des films du solo sous exposé), Rachid Ouramdane comme interprète sur Face cachée et comme assistante pour A L’oeil nu ou comme réalisateur sonore pour Au bord des métamorphoses et La mort et le jeune homme, et Gwenaël Morin pour le film Anéantis Movie et la pièce Guillaume Tell d’après Schiller dans le cadre de l’exposition « Swiss Swiss Democraty « de Thomas Hirschhorn. Depuis 1995, elle signe également des pieces personnelles : Karaokurt (1996) : karaoké réalisé à partir de l’oeuvre de Kurt Schwitters, l’Ursonate. La pierre de causette (1997) : installation performance, Le Robert (2000) : performance de 45 minutes pour un danseur et un dictionnaire.