Wilfrid Almendra
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Wildrid Almendra fait ses débuts avec les Handcrafted Objects — truelle et pioche de terrassier refaites à l’identique à la main, corps de guitares électriques évidés de leur appareillage, ou encore planche de skate réalisée en marbre.
On y devine déjà un autoportrait en creux, où se confrontent le savoir-faire relevant des arts décoratifs et l’amour d’une certaine pop culture (le rock, le surf, le bmx, le skate…).
Progressivement, les sculptures gagnent en potentialités narratives étranges, en puissance onirique. L’artiste y concentre les références (musicales, folks, académiques) et multiplie les défis techniques et les matériaux (résine, bois, aluminium, fer forgé, téflon, peinture…).
L’idée du voyage et de la psychogéographie affleure souvent, comme dans After a Long Day of Riding, sculpture-mirage qui se déploie au sol en une vaste étoile de gravier, ondulant comme une vague minérale dans l’exposition Zones arides (Le Lieu Unique, 2006), et rappelant à la fois le painted desert, l’étoile de shériff et le mandala oriental.
L’ensemble, mû par l’instinct, instruit le récit d’une grande épopée matériologique, toute en tensions et en ouvertures référentielles, à l’image du titre des oeuvres, jamais illustratif, toujours énigmatique.