L’exposition « Glaz » au Fonds régional d’art contemporain Bretagne, à Rennes, présente le travail que mène Nicolas Floc’h autour de l’élément marin via des médiums aussi variés que la sculpture, la photographie, la peinture et la performance, au croisement de l’art et de la science.
Nicolas Floc’h explore l’élément marin, entre art et science
La vaste exposition « Glaz » permet de découvrir la majeure partie de la production dédiée à la mer de Nicolas Floc’h. Depuis vingt-cinq ans, celui-ci développe un travail marqué par les notions de transition, de flux, de disparition et de régénération. Un travail également engagé qui s’appuie sur des constatations sociétales, environnementales et économiques pour imaginer des évolutions possibles.
La sculpture monumentale La Tour pélagique ouvre l’exposition. Cette œuvre emblématique de Nicolas Floc’h en filet de pêche ici présentée sous une forme repliée a été réalisée selon la forme et les dimensions de la tour Eiffel. Un ensemble de quarante sculptures et vingt-cinq photographies en noir et blanc intitulé Villes immergées évoque les récifs artificiels qui se sont formés au fond des mers. Dans une démarche représentative de sa réflexion sur le dialogue entre art et science, Nicolas Floc’h répertorie et révèle depuis une dizaine d’années ces récifs. Il en tire des sculptures de forme géométrique et modulaires intitulées Structures productives, reflet des structures immergées qui, rapidement investies par la faune et la flore sous-marines, créent des paysages engloutis rappelant les visions de Jules Verne.
« Glaz », la couleur de l’eau
La série photographique des Paysages productifs, que Nicolas Floc’h poursuit depuis 2015 en Bretagne, constitue une étude des habitats naturels. On découvre en grand format des vues sous-marines dans lesquelles la flore, entraînée par le flux, génère des paysages sauvages évoquant des forêts, des grottes, des plaines, des montagnes et des vallées.
Le titre de l’exposition, « Glaz », reprend un mot breton qui désigne une couleur entre le vert et le bleu, une couleur qui traduit pour Nicolas Floc’h celle de l’eau, qu’il s’est fixé pour projet de découvrir. C’est ce poétique projet qui se traduit dans la galerie sud du FRAC par un espace immersif où sont installés des bioréacteurs et où les murs sont recouverts de plancton.