Saburo Teshigawara
Glass Tooth
Chorégraphie, scénographie, lumière, costumes : Saburo Teshigawara
Costumes : Saburo Teshigawara, Kei Miyata
Sélection musicale : Saburo Teshigawara, Neil Griffiths
Assistante à la chorégraphie : Rihoko Sato
Coordination technique et lumières : Sergio Pessanha
Régie générale : Markus Both
Son : Tim Wright
Habilleuse : Jo Ford
Avec : Saburo Teshigawara, Rihoko Sato, Azusa Yoshida, Sebastien Mari, Mie Kawamura, Jeef
Le parcours du Tokyoïte Saburo Teshigawara ne connaît pas la rectitude : il est fait de courbes, pleines de revirement et de beauté. À l’arrivée, c’est un jardin japonais qui se dessine tout en splendeur visuelle et originalité de la démarche. Le danseur classique qu’il fut, étudiant en arts plastiques aussi, entame une carrière de chorégraphe en 1981 avant de créer, en compagnie de la danseuse Kei Miyata, la compagnie Karas («corbeau» en V.F.). Bien vite, son art intrigue et les tournées internationales s’enchaînent. Teshigawara va également répondre à des demandes, AIR pour l’Opéra de Paris, Modulation pour le Nederlands Dans Theater ou Para-dice pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, que le public de Chaillot découvrit il y a deux saisons.
Pour sa première venue en nom propre, Saburo Teshigawara s’apprête à révéler Glass Tooth, danse aux multiples facettes, tel un diamant brut à la plastique subtile. La scénographie de Teshigawara lui-même offre à notre regard un plateau recouvert de milliers de morceaux de verre brisé. Les réflexions provoquées sont alors comme des particules de temps. Le mouvement est ainsi déconstruit, les pas de l’interprète comme aimantés par ce tapis à facettes. Saburo Teshigawara a toujours travaillé sur l’environnement de sa danse, des lumières aux costumes, sans oublier le décor. Il a ainsi imaginé un ballet sur gazon ou derrière des câbles comme des rideaux suspendus. Dévoiler plus que montrer semble être dans les manières de ce créateur. Glass Tooth réunira Saburo Teshigawara et 6 autres interprètes.
Questionné sur sa danse, Saburo Teshigawara pense que tout vient de l’air, « c’est en tout cas ce qui est le plus important pour moi. Toute chose simple de notre entourage en somme. Je veux parler du corps et de la gravité, que l’on vit tous à notre façon ». À voir Karas s’envoler, on se sent déjà plus léger.
Du 14 au 17 février 2008, 20h30 / dimanche 15h