Giuseppe Gabellone Â
Giuseppe Gabellone
Il y a des choses que l’on continue de voir alors qu’elles n’existent plus. Dans ses recherches sur l’architecture et la mémoire, Giuseppe Gabellone, mène depuis une dizaine d’années une œuvre dont l’objet existe seulement en fonction de sa représentation exclusive. Qu’il s’agisse d’images photographiques de garages, cours d’immeuble et toutes sortes de no man’s land, elles peuvent ainsi accueillir ses sculptures dans un rapport à l’œuvre recréé via cette mise à distance photographique.
Ou qu’il s’agisse de ses sculptures de bas-reliefs japonisants ou de jungles en polyurethane, le spectateur n’aura que cette perception subjective sous un angle et une lumière choisis. Conjuguant dans un même mouvement architecture, sculpture et photographie, Giuseppe Gabellone offre à travers cette trace unique la vision d¹un monde fictif, mutant, où l’homme est singulièrement absent. Et si rémanences baroque ou surréaliste il y a, elles ne posent Giuseppe Gabellone qu’en héritier de sa propre démarche. Une démarche visant à ne jamais percer le mystère d¹une étrangeté aussi familière qu’inquiétante.