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Gilles Aillaud

La Villa Médicis à Rome consacre une rétrospective à l’œuvre du peintre français Gilles Aillaud, qui, par ses peintures d’animaux, dénonça l’absurdité de la condition humaine.

Information

Présentation
Gilles Aillaud, Philippe Dagen, Netta Vespigniani
Gilles Aillaud

«Quoi que l’on fasse, il y a, au premier plan, au centre, occupant les espaces des toiles, ce sujet : des bêtes dans des zoos. Ce n’est pas toute la peinture de Gilles Aillaud, mais c’en est une part si considérable qu’il serait impossible de ne pas s’y heurter.

D’autant plus impossible qu’aucun autre artiste du XXe siècle n’a manifesté aucun intérêt comparable pour ces motifs — ni même un intérêt quelconque. (…) A quoi bon représenter ce que, désormais, chacun connaît par cÅ“ur ? (…) A l’intérieur de chacune de ces représentations, une mécanique d’autodestruction — ou d’autodérision — opère avec une inflexible obstination. Ces animaux renvoient à l’idée de la nature première, vierge, sauvage.

(…) Un peintre qui montre des animaux qui furent sauvages dans leurs cages ne montrerait-il pas par cette métaphore des artistes qui devraient être furieux dans leurs espaces clos ? Fausse sauvagerie, fausse colère. Debord par conséquent : « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux »».

— Philippe Dagen

Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition «Gilles Aillaud», à la Villa Médicis, à Rome, du 8 février au 9 avril 2007.

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