Communiqué de presse
Gerold Miller
Gerold Miller
Les œuvres de Gerold Miller sont des objets. La forme de ces œuvres est récurrente : des carrés, de toutes tailles, aux angles le plus souvent arrondis et dont la surface est découpée d’un même carré aux angles arrondis ; manière, peut-être, de souligner que l’œuvre, à l’instar des « objets spécifiques » de l’art minimal défini par Judd et Stella, abandonne la représentation et ne donne à voir que sa propre forme.
Objets plans, accrochés, à hauteur du regard, aux murs des galeries et musées, les œuvres de Gerold Miller sont des tableaux. La surface d’aluminium est laissée nue ou recouverte de peinture (ou d’or, comme à la galerie de multiples), sans jamais laisser paraître la moindre trace, le moindre geste pictural ; un recouvrement industriel qui repousse un peu plus loin la nécessité du geste de l’artiste dans la confection d’une peinture abstraite.
Evidées de la même forme qui définit leur contour, les œuvres de Gerold Miller sont des cadres. Parfois, les angles droits et la taille de l’évidement donnent très nettement le statut de cadres aux œuvres. Des cadres qui ne présentent pas le vide mais l’évidement du tableau et le mur de l’exposition. L’œuvre se fait conceptuelle en donnant à voir dans le même regard l’objet conçu et le lieu de sa production en tant qu’œuvre.
Le carré aux angles arrondis – modèle symbolique de la décoration des années 70, dont la charge affective explique en partie son succès de figure rhétorique et qu’on retrouve chez Stéphane Daflon et John Tremblay, par exemple – mais aussi les couleurs très glossy souvent utilisées, empruntent au Pop Art.
La richesse de cette œuvre, qui hérite de l’art minimal, conceptuel, pictural ou pop n’altère en rien sa cohérence.
Le vernissage commencera à 18h.