Communiqué de presse
Gérard Le Cloarec
Gérard Le Cloarec
Les toiles de Gérard Le Cloarec sont construites à partir d’un vaste fond de couleur pure: le jaune des tournesols, le bleu des fonds marins, le rouge des capes de torero. L’artiste retravaille son fond afin de lui conférer un surcroît de scintillement, et pour cela, il juxtapose une infinité de touches dont les nuances se distinguent de façon infinitésimale.
Le résultat pourrait être celui d’un monochrome, mais voici des colorations en mosaïque qui nous rappellent l’incandescence des toiles de Rothko. On l’a compris: ce n’est plus tant la couleur qui intéresse l’artiste que l’éblouissement du spectateur.
Et puis, il y a le sujet central de l’Å“uvre. Ici, rien à voir avec le fond étal. Bien au contraire, c’est la touche isolée, bien délimitée, qui structure la forme. Que voit-on au centre de la toile ? Un formidable champ de bataille chromatique où s’entrecroisent, s’affrontent, se juxtaposent une foultitude de touches géométriques. Voici des étincelles jaillissantes, des kaléidoscopes affolés, comme si des volcans projetaient dans l’espace d’intenses éclaboussures de couleurs acides.
Mais Gérard Le Cloarec opère un tour de prestidigitation. Car du chaos chromatique va surgir la représentation. Il faut peut-être accomplir un ou deux pas en arrière de la toile pour que la magie fasse effet: une forme humaine apparaît, se reconfigure, ici un corps dans l’éclat de sa sensualité, là un visage au regard énigmatique.