L’exposition « Zeugma » à la galerie Templon dévoile une trentaine de nouveaux tableaux de Gérard Garouste à travers lesquels le peintre explore la notion de lien et de transmission.
« Zeugma » : Gérard Garouste explore la notion de lien et de transmission
Le titre de l’exposition « Zeugma », évoque le mot signifiant en grec ancien joug ou lien, autant que la figure de style qui consiste à lier à un même mot deux termes qui entretiennent avec lui des rapports différents. Reposant sur l’ellipse, cette figure joue sur le décalage et le contraste pour provoquer la surprise ou un effet poétique. Autant de notions que l’on retrouve en filigrane des nouvelles œuvres de Gérard Garouste.
Talmud et récits mythologiques et littéraires se mêlent à l’histoire personnelle de Gérard Garouste
La nouvelle série de peintures de Gérard Garouste est placée sous le thème du zeugma, c’est à dire du pont et du lien : l’artiste y explore les notions de passage et de transmission, en les envisageant à la fois sous un angle iconographique, sémantique et philosophique. La figure du pont permet en effet à Gérard Garouste de mêler des champs et des sources d’inspiration aussi divers que le Talmud, les récits mythologiques et littéraires et son histoire personnelle.
Gérard Garouste, une peinture fondée sur le renversement des interprétations
A travers les tableaux intitulés Les étudiants et les oies grasses, Raba Bar Bar’Hana, Naama, Le pont de Varsovie et les ânes ou encore Hormin, les deux mules et les deux ponts se télescopent les figures d’un général lavé de ses pêchés dans la Bible, Pinocchio, Franz Kafka et Borges, ainsi que le fils de Gérard Garouste et son beau-frère décédé. Les compositions reposant sur les association d’idées et d’images et d’idées, sur les double-sens et l’intertextualité, poursuivent la démarche non dénuée d’humour d’un artiste qui suscite l’interrogation par le renversement des interprétations.