Georges Tony Stoll
La photographie, la vidéo, la peinture, les constructions de bois, les tableaux de laines sont autant de domaines d’interrogation sur l’acte de création. Ils mettent en scène l’expérience de l’art, interrogeant l’écart entre le réel et «la fabrication du réel». Cette expérience du réel et sa représentation sont les deux catalyseurs de production de son oeuvre.
Georges Tony Stoll considère sa pratique comme un parcours dans ce qu’il appelle «le territoire de l’abstraction», «le sous-sol des archives» ou «le trou». De la peinture à la photographie, les mêmes formes viennent s’animer; les cercles, les cônes, les triangles, les formes oblongues aux coloris tantôt marqués, tantôt pâles, posés sur la toile ou le papier.
À l’exploration de ce «territoire» et à l’expérience de l’écart entre le réel et le fabriqué, répond une structuration souterraine de l’oeuvre dominée par le collage et l’association des formes, des choses, des êtres traités de manière égale.
Cette variété de supports et cette structure comme axe central de l’exposition tend à montrer que ces différents médiums ne sont pas dissociables même s’ils conservent leur autonomie propre. Peintures, photographies, objets construits, vidéos et textes ne s’articulent donc pas comme des éléments complémentaires, mais tressent entre eux des liens pour laisser apparaître une oeuvre singulière dans le paysage contemporain.