Reconnu internationalement, Georges Rousse est un photographe et artiste plasticien adepte de l’anamorphose. La galerie Claire Gastaud présente la série photographique de ses installations in situ, ainsi qu’une quinzaine de dessins et d’aquarelles préparatoires. L’exposition « Georges Rousse. Photographies et dessins » donne ainsi à voir le processus créatif de l’artiste, tout comme les variations entre les premières esquisses et le résultat.
Georges Rousse. L’anamorphose à grande échelle
L’œuvre de Georges Rousse est picturale avant d’être photographique. Il s’agit pour lui d’utiliser des lieux abandonnés comme des canevas géants, sur lesquels il dessine de larges anamorphoses: des images qui ne prennent forme qu’à partir d’un seul point de vue. Dans le célèbre tableau Les Ambassadeurs de Hans Holbein, l’ombre située au premier plan se révèle ainsi être un crâne lorsqu’on regarde la toile de biais. Georges Rousse produit à grande échelle ce type de trompe-l’œil. Il peint les parois — murs, sols et plafonds —, des lieux investis, avec leurs reliefs et leurs aspérités, de telle façon qu’à partir d’un point unique on perçoive des cercles, des étoiles et d’autres formes géométriques qui sont alors photographiées. Ces clichés figent ainsi une perspective unique et des formes virtuelles.
Georges Rousse. De l’aquarelle utopique au dessin mural
Les photographies en grand format exposées sont l’aboutissement d’un long et minutieux travail dont l’exposition « Georges Rousse. Photographies et dessins » dévoile le processus. Tout commence par des aquarelles: « Avant de réaliser un projet, explique Georges Rousse, […] l’aquarelle préparatoire me permet d’explorer l’espace, de vivre intimement la relation de la couleur et de la lumière dans ces lieux avant de me projeter dans l’espace réel ».