ART | EXPO

Géométries irrationnelles

16 Mar - 20 Avr 2008

A l'aide des algorithmes et des ordinateurs, Pascal Dombis explore les possibilités de proliférations excessives des formes géométriques, au sein d’installations vidéos interactives et d’impressions numériques. Les œuvres produites pour la galerie municipale de Vitry plongeront ainsi les visiteurs dans des espaces dynamiques, des environnements imprévisibles créés grâce aux nouvelles technologies.

Pascal Dombis
Géométries irrationnelles

Pour l’exposition «Géométries irrationnelles» organisée par la Galerie municipale de Vitry-sur-Seine, Pascal Dombis se concentre sur le motif de la ligne et investit différents supports : des murs peints, des lenticulaires et une installation vidéo proposant au visiteur d’intervenir sur un processus de prolifération de formes. Les lignes, démultipliées et déformées à l’infini, font naître un espace très pictural révélant tout un monde géométrique animé. Celui-ci pourrait d’ailleurs, à première vue, se rapprocher de l’art cinétique. Mais à première vue seulement, car ce qui intéresse avant tout Pascal Dombis, au delà d’un effet optique, c’est montrer, par le prisme de l’excès, les passages du fini à l’infini, de l’ordre au chaos, du rationnel à l’irrationnel.

« Mon travail artistique consiste à utiliser ordinateur et algorithmes pour produire des formes visuelles imprévisibles, instables et dynamiques ».  Pascal Dombis conçoit ainsi  ses œuvres depuis plus de quinze ans, à partir d’algorithmes qu’il compose lui-même. Cette utilisation des technologies numériques n’est jamais cependant une fin en soi : ce qui intéresse l’artiste est de repousser les limites des modèles mathématiques, jusqu’à créer, grâce à l’informatique, un monde complexe et même irrationnel. L’excès du processus technologique génère ainsi comme des incidents et veut provoquer la surprise de l’humain face à « l’erreur » informatique.

« Comment une droite se transforme en courbe, un carré en cercle… Comment une accumulation d’images internet peut générer des lignes. Comment en répétant un million de fois la même opération visuelle, on obtient un espace imprévisible, instable et dynamique», explique Pascal Dombis.

critique

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