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Géoesthétique

Constitué de contributions originales et de textes importants produits ces vingt dernières années, Géoesthétique fait l’état des lieux de cette pensée géographique qui innerve les pratiques artistiques contemporaines. A la croisée de plusieurs courants théoriques, il s’intéresse à la figure de l’artiste en géographe et revient sur le tournant spatial de l’art.

Information

Présentation
Kantuta Quirós, Aliocha Imhoff
Géoesthétique

À la croisée de courants théoriques tels que la géographie critique et postmoderne, les pensées postcoloniales et décoloniales, Géoesthétique revient sur le tournant spatial de l’art, et s’intéresse à la figure de l’artiste en géographe, en enquêteur investissant les champs disciplinaires de la géographie et de la cartographie comme terrains d’investigation épistémologique.

L’ouvrage mobilise une analyse «géocritique» étudiant les représentations de l’espace dans les œuvres elles-mêmes, ainsi que celle, indissociable, d’une spatialisation de l’histoire de l’art et du langage curatorial, des contextes spatiaux dans lesquels les œuvres sont produites, circulent et sont valorisées (histoire horizontale de l’art, géohistoire de l’art, pensées de la mondialisation et du décentrement).

Constitué de contributions originales et de traductions de textes importants produits ces vingt dernières années, Géoesthétique se veut un livre manifeste, rassemblant écrits de géographes, de théoriciens et d’historiens de l’art, d’artistes et commissaires d’exposition.

Avec les contributions de: Joaquín Barriendos, Maribel Casas, Sebastian Cobarrubias,Thomas DaCosta Kaufmann, Franco Farinelli, Guillermo Gómez-Peña, Jennifer A. González, Pedro Lasch, Cuauhtémoc Medina, Sandro Mezzadra, Brett Neilson, Estefanía Peñafiel Loaiza, John Pickles, Piotr Piotrowski, Beatriz Preciado, Bertrand Westphal, Giovanna Zapperi.

«Le travail de l’artiste consiste à forcer l’ouverture de la matrice de la réalité pour introduire des possibilités insoupçonnées. Artistes et écrivains à travers le continent sont actuellement impliqués dans un projet de redéfinition de notre topographie continentale. Nous voyons à travers la carte coloniale de l’Amérique du Nord, Centrale et du Sud, un système plus complexe de chevauchement, de palimpseste et de superposition. Entre autres, nous pouvons voir Amerindia, Afroamerica, Americamestiza-y-mulata, Hybridamerica, et Transamerica — l’«autre Amérique» qui appartient aux sans-abris nomades, aux migrants et exilés.

Nous essayons d’imaginer des cartographies plus éclairées: une carte des Amériques sans frontières, une carte retournée vers le bas, ou encore une carte dans laquelle les pays ont des frontières qui sont organiquement dessinées par la géographie, la culture et l’immigration, et non par les mains capricieuses de la domination économique et la bravade politique.»
Guillermo Gómez-Peña

Sommaire
— Introduction. Kantuta Quirós et Aliocha Imhoff, Glissement de terrain
— Giovanna Zapperi, Narration cartographique
— John Pickles, Sebastian Cobarrubias et Maribel Casas Cortes, Le regard cartographique, les nouvelles cartographies des frontières, et les responsabilités du cartographe.
— Sandro Mezzadra, Brett Neilson, Fabrica Mundi: Dessiner des frontières et produire le monde
— Guillermo Gómez-Peña, A New World Border
— Kantuta Quirós et Aliocha Imhoff, Entretien avec Jennifer A. González
— Pedro Lasch, Huit manières de lire une carte. Déclarations modulaires tirées de la série LATINO/A AMERICA
— Bertrand Westphal, Carte paradoxale du mythe méditerranéen. Mona Hatoum.
— Beatriz Preciado, Cartographies queer
— Franco Farinelli, La production spatiale de la société
— Cuauhtémoc Medina, Sud, sud, sud, sud
— Piotr Piotrowski, Du tournant spatial ou une histoire horizontale de l’art
— Thomas DaCosta Kaufmann, La géographie de l’art: historiographie, questions, et perspectives
— Joaquín Barriendos, Un cosmopolitisme esthétique?
— Portfolio. Estefanía Peñafiel Loaiza, Méridiens et parallèles

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