Communiqué de presse
Geneviève Gauckler / Stefano Pedrini
Geneviève Gauckler / Stefano Pedrini
Si l’on reconnaît la rue à ses récents départs, c’est aujourd’hui du sang neuf qui s’installe. Du haut de ses 23 ans, Sara Guedj peut prétendre au titre de plus jeune galeriste de la place de Paris. La galerie revendique son approche sensorielle de l’art. Sans faire de l’anti-intellectualisme ou de l’anti-conceptuel, elle affiche un art qui, s’il émeut ou fait réfléchir, n’en assume pas moins sa nature matérielle. Sara Guedj pense répondre à la demande de sa génération qui est, selon elle, «avide d’images», une génération qui, sans rupture avec les questionnements auxquels ont abouti l’art de la dernière décennie, souhaite renouer avec l’impact visuel des œuvres.
Lors de l’ouverture seront exposées les œuvres de Geneviève Gauckler, connue mondialement pour ses illustrations, mais qui, au sein de la galerie, proposera un travail parallèle, sans doute plus confidentiel. Il s’agit de compositions numériques qui représentent les pyramides, les totems de la société contemporaine: une profusion d’objets réunis de façon complètement absurde autour d’un thème (Food, Health, Nature, Wealth, Around the World).
Si Geneviève Gauckler est entrée au Panthéon de l’illustration grâce à de petits personnages simples et naïfs, on peut interpréter les oeuvres exposées dans la galerie comme le point de vue, à la fois réducteur et profondément perspicace de ces Candides contemporains, sur notre monde quotidien.
La deuxième exposition présentée lors de l’ouverture sera consacrée au travail de Stefano Pedrini, un jeune artiste italien, qui travaille Berlin. Son langage, son moyen d’atteindre le spectateur est à la fois empreint des arts de rue et de bande dessinée. Mais ceci n’est qu’une forme. Une forme qui sert à dire de surprenantes choses. C’est à la manière des expressionnistes abstraits qu’il occupe la toile et ses visages décomposés et inquiétants doivent beaucoup aux expressionnistes allemands. Beaucoup d’expression donc et de la purification. Aux couleurs, on préfèrera le noir et blanc, aux nuances, l’applat, aux dégradés, les ruptures brutales. Le tag et sa culture ne sont jamais loin: écriture rapide, peintures murales, un style se revendiquant jeune et contestataire mais aussi rond et vibrant.
critique
Geneviève Gauckler et Stefano Pedrini