La vie artistique de Genève se dynamise depuis quelques années. L’ouverture en 1994 du MAMCO (le Musée d’art moderne et contemporain) y est sûrement pour quelque chose. Elle serait à l’origine du développement d’un réseau de galeries. Récemment, plusieurs grands marchands — notamment le géant américain Larry Gagosian et le galeriste grec Renos Xippas — ont annoncé leur envie de s’y implanter. A parier qu’ils ne seront pas les derniers!
Quels sont donc les atouts du marché genévois? Pour Renos Xippas, qui connaît bien la ville suisse, où il a vécu plusieurs années à l’époque où il était marchand du sculpteur Takis, c’est un marché prometteur pour l’art contemporain. La deuxième ville suisse pourrait devenir un nouveau carrefour du marché international de l’art. Il compte y déployer ses activités à partir du printemps 2011 et conquérir les collectionneurs, qui y sont majoritairement anglais.
Le galeriste ne quittera pas pour autant son antenne parisienne, qu’il dirige depuis plus de vingt ans dans le Marais. Travailler dans la capitale française offre beaucoup d’avantages selon lui. Les collectionneurs français y sont de plus en plus nombreux, en particulier les jeunes collectionneurs. Quant aux collectionneurs internationaux, ils affluent aussi, notamment des Etats-Unis, du Chili, du Brésil ou de Russie. Le marché français tire sa force de ce nombre élevé de collectionneurs étrangers, qui ne rend pas la galerie dépendante d’un marché interne.