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Galerie Schleicher+Lange : Sener Özmen

10 Mai - 14 Mai 2005

Présentation des différences culturelles et des traditions, d’une façon parfois humoristique et parfois grinçante, dans des mises en scène inspirées du style documentaire. Trois vidéos : deux femmes simulent la réalisation d’un tapis alors qu’elles détruisent du papier bulles, un jeune homme piégé dans une situation sans fin, deux artistes au milieu de l’Anatolie, à la recherche de la Tate Modern.

Sener Özmen
Galerie Schleicher+Lange

L’événement
Communiqué de presse

A l’occasion de vidéo surveillance_002, la galerie schleicher+lange est heureuse de présenter pour la première fois en France une mini-rétrospective de Sener Özmen.

Dans ses oeuvres, Özmen s’intéresse souvent aux différences culturelles et aux traditions, qu’il présente d’une façon parfois humoristique et parfois grinçante dans des mises en scène inspirées du style documentaire. Sa dernière vidéo The work (2005) montre deux femmes assises par terre, en train de travailler en silence sans lever les yeux. Elles semblent accomplir leurs tâches quotidiennes selon une routine immuable et on les croit en train de réaliser un tapis ou une couverture, alors qu’en réalité elles ne font que simuler ces gestes. Au lieu de fabriquer une couverture, elles sont en train de détruire méthodiquement une grande feuille de papier bulles.

Dans sa vidéo intitulée Exit (2004), Özmen montre un jeune homme en train d’essayer de s’extirper d’une ruine avant d’y retomber. On peut voir dans cette oeuvre inquiétante et dérangeante une référence aux conséquences mortelles des tremblements de terre qui ravagent le pays, ou encore une allusion à la fréquente négligence des règles de sécurité en matière de construction, au cours de l’extension des grandes villes turques durant ces dernières années. Cette vidéo a également une fonction plus symbolique et évoque les difficultés d’acceptation que rencontrent en Turquie différentes ethnies comme celle des Kurdes. L’horreur de se sentir piégé dans un cercle vicieux est renforcée par l’absence de son de la vidéo, ce qui peut aussi symboliser l’impossibilité, pour le jeune homme, de s’exprimer.

Dans une oeuvre récente réalisée en collaboration avec Erkan Özgen (né en 1971 à Mardin (T)) et intitulée Road to Tate Modern (Pour aller à la Tate Modern) (2003), deux hommes (les deux artistes) effectuent ce qui ressemble à un long et éprouvant voyage dans les montagnes du sud-est de l’Anatolie, l’un à cheval et l’autre monté sur un âne. Ces personnages font référence à Don Quichotte de la Manche et à son écuyer Sancho Pança, l’un des couples les plus célèbres de l’histoire de la littérature.
Apparemment perdus, les voyageurs demandent leur chemin à un passant, déclarant qu’ils veulent se rendre à la Tate Modern. Özmen souligne ainsi avec humour et un sens critique aigu à quel point il est impossible de se faire accepter dans le monde de l’art contemporain occidental, véritable chasse gardée dont la hiérarchie est restée intacte

Sener Özmen
Né en 1971 à Idil, Sirnak (au sud-est de la Turquie), Sener Özmen est sorti en 1998 diplômé du département de peinture de l’Université de Cukurova, à Adana (TR). Il vit et travaille dans la ville kurde de Diyarbakir (TR).

Utilisant différentes techniques dont la photographie et le dessin, Sener Özmen est surtout connu pour ses vidéos. Il a participé à de nombreuses manifestations artistiques internationales, parmi lesquelles : en 2003, «In the gorges of the Balkans», au Kunsthalle Fridericianum de Cassel (D). Organisée par le commissaire René Block cette exposition donnait une vue d’ensemble de l’art contemporain dans les Balkans. La même année, il était inclus dans «U-Topos, Tirana Biennale 2», au National Museum of History, à Tirana, (AL). En 2004, il a notamment figuré à «Reappearance», au Museum of Kosova, à Pristina, (Kosovo) ; à «Mediterraneans», au Museo d’Arte Contemporanea de Rome (IT) ; à la «Yugoslav Biennial of Young Artists 2004», au Centre culturel de Vrsac, Belgrade, (YU) ; à la première Biennale de Séville (ES), organisée par le commissaire d’exposition Harald Szeemann ; à «Love It or Leave It / Cetinje Biennial V», Diyarbakir Sanat Merkezi, à Diyarbakir (TR) ; et en 2004-2005, à «Art For», Garanti Platform Güncel Sanat Merkezi, à Istanbul, (TR), dont le commissaire d’exposition était Vasif Kortun.

Entre décembre 2004 et mars 2005, les oeuvres d’Özmen ont également été présentées à l’occasion de l’exposition inaugurale au Musée moderne d’Istanbul, à Istanbul (TR), dans le cadre de l’exposition «The Making of Istanbul Modern» dont le commissaire était Fulya Erdemci.

Infos pratiques
> Lieu
Galerie Schleicher+Lange
12, rue de Picardie. Paris 3e
M°Filles du Clavaire
> Horaires
du mardi au samedi de 10h à 19h
> Contact
T. 01 42 77 02 77
info@schleicherlange.com
www.schleicherlange.com
> Entrée libre

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