Eric Rondepierre: «Hypothèses – tirés à part»
Galerie Isabelle Gounod
L’événement
Communiqué de presse
C’est en 1996, que pour la première fois Eric Rondepierre photographie non plus les photogrammes de la pellicule d’un film se déroulant sous ses doigts mais le paysage défilant par la « lucarne » de la fenêtre à moitié ouverte d’un train (Stances). Image coupée en deux, comme sectionnée par la ligne horizontale de la fenêtre du compartiment, intérieur/extérieur, l’entre-deux images du photogramme a pris place dans l’image même. Eric Rondepierre travaillera à nouveau sur la pellicule de film (Dyptika, Suites), et appliquera ce nouveau «cadre» à l’image : coupe transversale, deux images sectionnées, bascule ou balancement, notre regard est contraint à l’équilibre sur une ligne/brisure, entre un « avant » et un « après », contenus dans le même cadre.
Dans ses «Hypothèses» que nous montrons aujourd’hui (2000-2004), Eric Rondepierre divise ses prises de vue horizontalement en deux moitiés, et place la partie haute de l’image sous la partie basse (Hypothèse, étymologiquement : « placer en dessous »). Par ce geste, il reprend plus «activement» la structure formelle des «Suites» (1999-2001 – la dernière série sur le cinéma). Il ne s’agit donc plus d’un travail sur le temps du film mais sur un espace photographique reconstruit.
L’artiste choisit à présent dans ses propres archives l’image qui, soumise à cette opération, sera réactivée. Il invite de cette façon le regardeur à se déplacer entre l’hypothèse mentale d’une photo originelle et la réalité présente de la même photo divisée et inversée. Son domicile, une rue, un café, des voitures, un terrain vague, un immeuble en Italie, le cimetière du Père-Lachaise, une brocante à Anvers… autant de motifs pris dans la vie quotidienne et redistribués pour composer une nouvelle image. Quelquefois celle-ci est placée sous une autre image. La séparation se creuse alors d’une autre partie photographique, comme si l’image première s’ouvrait et bloquait la partie centrale. A cela s’ajoutent deux paramètres techniques nouveaux. La prise de vue est réalisée avec un appareil numérique ; les tirages sur papier photo sont des petits formats et comportent une importante marge blanche.
Nous montrerons également, à cette occasion, un choix d’œuvres de la série «Dyptika» (2000), dans laquelle l’artiste travaillant alors toujours sur le matériau filmique, «cadrait» pour la première fois le photogramme entre deux images consécutives.
Actualité de l’artiste
>Expositions
– du 5 mars au 30 avril : «Coupez, c’est bon», Galerie Rabouan-Moussion, 121, rue Vieille-du-Temple, 75003 Paris.
– du 1er avril au 14 mai : « Doubliners », Galerie Léo Scheer,
-16, rue de Verneuil, 75007 Paris .
– du 24 juin au 15 septembre : « Enigmes », Fondation du Château de Jau. Pyrénées, France.
>Publications
– La Nuit cinéma, roman d’Eric Rondepierre, Editions du Seuil, (Collection Fiction & Cie), mars 2005.
– « Carnets », La Revue Littéraire, tiré à part (132 p.) : Entretien + Carnets et photographies 2002- 2004 d’Eric Rondepierre. Editions Léo Scheer, avril 2005.
Infos pratiques
> Lieu
Galerie Isabelle Gounod
4, rue Fessart. Boulogne-Billancourt
M° Boulogne Jean-Jaurès
> Horaires
du mardi au vendredi de 12h à 19h30, samedi de 10h30 à 19h30 et sur rendez-vous
> Contact
T. 01 46 05 14 10
P. 06 60 77 18 31
i.gounod@galerie-gounod.fr
> Entrée libre