L’exposition « La Isla Bonita » à la galerie du collège Marcel-Duchamp de l’École municipale des beaux-arts de Châteauroux présente des Å“uvres vidéo du collectif d’artistes La Galerie du Cartable qui, depuis presque vingt ans, tente d’étendre l’espace filmique.
« La Isla Bonita » : installations entre vidéo et performance
L’exposition revient sur la production vidéo d’un collectif qui est né en 1990 au collège Marcel-Duchamp de Châteauroux, une école d’art expérimentale faisant la part belle à la création collective. Fabrice Cotinat, David Legrand et Henrique Martins-Duarte s’y rencontrent et commencent à travailler ensemble, avant de décider, en 1999, de s’engager véritablement dans une Å“uvre commune. Est alors créée La Galerie du Cartable, un collectif qui a pour but de développer un espace de création vidéo multiple et mobile, qui étend la notion d’espace filmique de la salle de cinéma à la salle d’exposition et à la rue.
La pratique du collectif La Galerie du Cartable repose sur l’utilisation du « cartable vidéo », un espace de création et de projection nomade qui permet à Fabrice Cotinat, David Legrand et Henrique Martins-Duarte de pratiquer un cinéma inventif, en assumant à tour de rôle les fonctions de metteur en scène, de réalisateur et d’acteur, et en ayant recours à des outils de prises de vue low-tech et à des dispositifs bricolés.
Le collectif La Galerie du Cartable étend l’espace filmique
L’exposition tient son titre de l’œuvre La Isla Bonita, un environnement-performance immersif qui prend la forme d’une île accueillant des dialogues fictifs entre des artistes et personnalités, vivants ou décédés, célèbres ou inconnus. Elvis Presley, Marie-Madeleine, Joseph Beuys, Andy Warhol, Pier Paolo Pasolini, Madonna, Albrecht Dürer ou encore Martin Luther sont rassemblés dans cette installation multimédia et jouent en boucle des gestes de leur manifeste artistique ou intellectuel. Un cabinet audiovisuel évoquant les restes d’une installation vidéo brutaliste du XXe siècle projette une sélection de vidéos du collectif, retraçant ainsi vingt-cinq ans de production d’art vidéo à travers des films, saynètes, screen tests, prototypes, maquettes de film, performances filmées, etc.