Black-out

Olivier Nottellet 
Black-out

Issu du noir total, le travail d’Olivier Nottellet semble aussi s’y réfugier.
Entre ses peintures murales monumentales, ses objets aux fonctions détournées, ses dessins à l’encre de chine, de nouvelles situations apparaissent fragmentées, elles amorcent des histoires où le dessinateur lui-même semble aux prises avec son médium.

«Ma politique est une politique de l’absurde. Bien que j’utilise la forme, l’impact du noir sur le blanc et du blanc sur le noir, je l’utilise pour, paradoxalement, mettre le spectateur, non pas devant un choc, mais devant un flottement, devant quelque chose de doux.

Dans mes expositions, j’essaie d’opérer un maximum de glissements (de formes, d’échelles, de significations). On se prend des mètres carrés de noir en pleine face, mais c’est cet arrêt sur ces formes, qui permet une circulation en background, beaucoup plus sourde, une mise en mouvement lente. Les quelques secondes d’arrêt, de flottement, qui suivent un impact, sont tout sauf l’impact lui-même. C’est quelque chose de totalement suspendu, un moment calme. L’impact n’est qu’un élément d’un ensemble plus vaste.»
Olivier Nottellet ( extrait d’un entretien avec Lili Reynaud Deware) Nov.2005.