Le versant pictural de l’œuvre de Timothy Archer, également sculpteur et dessinateur, est à l’honneur dans l’exposition « Des oiseaux et des dieux I/Cosmogonies » à la galerie Claire Corcia. Entre faune surgie des légendes et figures mythologiques, les peintures foisonnantes de l’artiste lillois dessinent une véritable cosmogonie personnelle.
Timothy Archer s’inspire des expressionnistes allemands et des arts premiers
Si l’on peut reconnaître dans la touche picturale de Timothy Archer les influences du cubisme et des expressionnistes allemands, sa principale source d’inspiration thématique est quant à elle à chercher du côté des contes, des mythes primordiaux, mais aussi des rêveries intimes. Ses dernières se nourrissent des premiers, quand elles ne les réinventent pas, comme en témoigne le tableau Saint-Georges devenant le dragon.
Les cosmogonies personnelles de Timothy Archer
Sous les lignes nettes et fluides et les formes tout en courbes de Timothy Archer naissent des compositions fantastiques qui relie son imaginaire personnel à une cosmogonie universelle. Le tableau Les eaux primordiales fait surgir des vagues un bestiaire digne des mythologies tandis que, sous des masques et attributs évoquant autant les religions occidentales que les rites traditionnels d’Afrique et d’Océanie, un autre orchestre La rencontre d’Eros et de Thanatos.
« Des oiseaux et des dieux I/Cosmogonies » : Timothy Archer fait de l’artiste un démiurge
Bien que lumineuses et richement colorées, les compositions de Timothy Archer se plaisent dans des tons sombrement bleutés, à la fois francs et sourds, qui semblent être ceux de la nuit, des abysses et du rêve. En convoquant dans l’exposition « Des oiseaux et des dieux I/Cosmogonies » les multiples figures légendaires et les symboles qui l’habitent, Timothy Archer suggère le rôle de l’artiste en tant que démiurge capable d’insuffler de la douceur et de la magie dans un monde dur et triste.