L’exposition « Unwillingness » à la galerie Eric Dupont dévoile de récentes sculptures de Gabrielle Wambaugh à travers lesquelles la plasticienne poursuit l’exploration de son médium, entre illusion, invisibilité et dévoilement.
Les sculptures de Gabrielle Wambaugh ouvrent à plusieurs interprétations
L’exposition présente de nouvelles pièces en céramique sculptées par Gabrielle Wambaugh. Intitulée Gourdin, l’une d’elles, en céramique et lin, forme une surprenante composition, entre une partie inférieure représentant deux jambes humaines et une partie supérieure qui les surmonte, posé sur un coussin, d’un colombin enroulé formant un tas disgracieux. L’ensemble de la sculpture est unifié par une teinte grise mate que vient rompre une boule dorée fixée sur sa partie supérieure.
La sculpture intitulée La Motte évoque un tas de matière blanche non identifiée parsemée de quelques liserés dorés. On retrouve dans ces nouvelles réalisations les caractéristiques de la sculpture de Gabrielle Wambaugh qui ne reposent que sur la suggestion, l’association d’idées et parfois la dissimulation, ouvrant toujours à plusieurs interprétations.
« Unwillingness » : Gabrielle Wambaugh force l’invisible à devenir visible
La sculpture est avant tout pour Gabrielle Wambaugh un moyen de générer des visibilités : de faire voir tout ce que l’on peut voir au sein d’un réel où l’on ne peut jamais tout voir pleinement. Ainsi la sculpture crée un champ de visibilité en assemblant ce qui ne se rencontre pas naturellement, en exposant ce qui s’affirme comme ce qui se dérobe, en travaillant l’ombre comme la lumière. Le titre de l’exposition, « Unwillingness » (réticence), fait allusion à cette résistance de l’invisible à venir au jour, à laquelle Gabrielle Wambaugh s’oppose en rapprochant des formes et entités hétérogènes, générant ainsi des formes nouvelles.